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Critique de ElsaK


Je ressors de ma lecture avec la peau qui gratte comme si armée de cafards était en train de ramper sur moi, j'ai envie d'une douche à l'eau de javel pour me débarrasser de la noirceur du roman !

Le lieutenant Valdés est au bout du rouleau, au fond du gouffre le plus crasseux qu'on puisse trouver en ce bas monde. Avant le suicide de sa femme, il n'était déjà pas bien reluisant, et depuis c'est franchement la joyeuse dégringolade. Alcoolique, toxicomane, au vocabulaire ordurier (pas "fleuri", non : ordurier !), il affiche un mépris complet pour tous ses semblables, à part peut-être pour sa jeune stagiaire Ivana qu'il se contente de mépriser, entre paternalisme et je-m'en-foutisme. J'ai une forte envie de le passer au Kärcher...

C'est un roman noir à ne pas mettre entre toutes les mains. Noir, oui : comme le café qui a (beaucoup) trop bouilli, noir comme les idées d'un désespéré à 3h du mat', noir comme un regard chargé de haine... Ce fut une lecture aussi réjouissante qu'épuisante, chaotique et délirante, saturée que j'étais d'odeurs nauséabondes, de perceptions hallucinées, de mots violents, gothiques, grossiers, baroques...
Un boulot à quatre mains vraiment réussi. La conclusion est à la hauteur des attentes que l'on peut avoir en Valdés et sa carrière expirante...
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