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Critique de domenicocortez


Certains romanciers nous disent: il n'y a plus de mystère, voyez Emma Bovary, de déception en déception, les hommes sont prévisibles et terre-à-terre. Mais certains romanciers, dont Taillandier, nous disent: non, le mystère existe encore, on ne fait qu'approcher les gens sans jamais connaître leurs véritables motivations.
Il y a deux types de romanciers comme il y a deux types d'amour: de ceux qui souhaitent dévoiler les mystères et de ceux qui veulent conserver encore un peu de ce mystère. C'est pourquoi les histoires à charge, de celles qui nous content la déception et l'amertume, ne sont qu'un côté de la médaille, alors que, tout près, il y a ces histoires qui nous disent l'obscurité et le silence, qui nous font signe, du fond d'un corridor ou d'une ruelle: regarde, tu croyais savoir mais il y a ici quelque chose qui pourrait t'impressionner, te remettre en question.
Je suis un grand lecteur de ces histoires qui déniaisent et lessivent la conscience, mais aussi un grand contemplateur de ces petites historiettes simples qui nous dévoilent un pan de la vie encore inachevé, encore libre du doute.
"J'apprenais à aimer la parole hésitante, le geste de la main, le soupir, le suspens, la phrase inachevée, les repentirs, les à-peu-près; cette syntaxe qui se laisse démunir, qui s'en remet à l'égarement d'un regard, au respir, aux épaules, à l'être-là, et à l'espoir, et au sourire."
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