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Critique de Mero
J'ai longtemps tourné autour de ce manga avant de me décider à le lire. Je pense que je n'étais pas encore prêt à me replonger dans une histoire de psychopathe ultra gore mais à la lecture du premier tome mon avis est très positif. Qui dit polar à la japonaise dit Trash, le lecteur doit de ce fait s'attendre à retrouver des yeux exorbités, des cadavres en décomposition et des carotides tranchés... c'est japonais ou ça ne l'est pas. le mangaka prend la peine de justifier l'ultra mise en scène de cadavre pour donner une véritable atmosphère à son univers de façon à mieux permettre au lecteur de rentrer dans la tête du tueur. C'est assez ironique de préciser une tel procédé quand on sait que la bande dessinée japonaise ne se refuse aucun tabou dans la création avec une tendance unique pour l'esprit malsain et pervers. Il faut imaginer un série télé comme Dexter mais avec les scènes que l'on nous montre pas d'ordinaire, ce qui se passe une fois que le tueur est seul avec sa proie. le manga emprunte les ficelles du code anglo-saxon sans que ce soit gênant pour autant, il m'a notamment fait penser à ce film archi-vu avec Brad Pitt "Seven" dès les premières planches. Pour ce qui est de l'enquêteur, je dois dire qu'il correspond parfaitement à mes attentes. Par là j'entends qu'il n'est pas la caricature insupportable de ce vieux flic blasé qui parle comme un charretier avec une affection pour les verres de whisky accoudés dans un vieux pub se lamentant sur son sort. L'inspecteur Kobayashi Yôsuke est loin d'être ce qui me déplaît d'ordinaire, avec sobriété, intelligence et flegme, il pose les bases d'une enquête qui s'annonce intéressante pour la suite.
