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Critique de Tachan


Tachan
14 décembre 2021
C'est avec ce tome que je teste enfin la nouvelle édition proposée par Delcourt-Tonkam version 2020. Je dois dire qu'en dehors des couvertures que je trouve affreuses et tellement pauvre par rapport à la richesse et à la beauté des précédentes éditions, c'est une réussite. le format plus grand que l'édition bunko est fort appréciable. J'ai été contente de trouver quelques pages couleurs pour ouvrir le tome et bien surprise d'avoir droit à un marque-page à l'effigie du personnage de la couverture. le papier est de qualité également et les larges marges offrent un beau confort de lecture.

Mais qu'en est-il de cette lecture ? Eh bien, nous sommes en plein dans un moment que j'adore celui du lent basculement des sentiments de Kyoko. Ses amoureux sont déclarés. Godai a enfin fini ses études et semble se diriger vers l'enseignement auprès des tous petits. Shun, lui, l'a mis dos au mur quant à sa demande en mariage. A elle maintenant de trancher et d'oser dire pour qui elle a des sentiments.


Dans un tome qui se veut plus sérieux que les précédents, où les habitants de la pension Ikkoku font moins de farces à nos héros, nous entrons plutôt dans une phase d'introspection où l'autrice nous en dit beaucoup sur les pensées de chacun. C'est du coup assez lent et mélancolique. On peut s'agacer du chassé croisé amoureux de Kyoko et Godai qui n'en finit pas, ce dernier n'arrivant pas à se déclarer, ne pensant pas encore la mériter tant qu'il n'est pas pleinement installé dans la vie active, et celle-ci attendant, je ne sais quoi... Et malgré tout, on ne peut qu'être attendri face à leurs hésitations et leurs interrogations. Ils sont très touchants tous les deux


En plus, Rumiko Takahashi a vraiment beaucoup de talent pour mettre en scène cette éternelle romance non consommée et nous faire patienter. Dans ce tome, c'est avec de potentielles fiançailles pour Shun qu'elle nous distrait. C'est fort amusant de voir celui-ci se faire contraindre à une rencontre arrangée qui de fil en aiguille va le pousser à affronter sa plus grande peur mais non pour celle qu'il aime comme il le croit mais plutôt pour celle qui a eu un coup de foudre pour lui. J'en ai adoré la dynamique humoristique reposant sur un enchaînement de quiproquos tellement grotesques qu'on ne peut qu'éclater de rire face à tant de naïveté et de maladresse.

On retrouve ce même talent dans la mise en scène de l'histoire entre Godai et Kyoko dans les ultimes chapitres. Cette fois, ce n'est pas Godai à l'origine du quiproquos mais Kyoko. Cette fois, ce n'est pas elle qui est choquée et jalouse, mais lui et ce renversement illustre le basculement qu'est en train de connaître la série avec le lent réveil amoureux de Kyoko. Bien sûr, il va encore falloir être patient pour arriver à la formation de notre cher couple mais c'est si joliment conté, avec tellement d'émotion qu'on lui pardonne.

Maison Ikkoku est vraiment une belle romance qui prend son temps. Elle a un ton très mélancolique adapté au deuil de son héroïne et aussi un ton très actuel adapté au profil de son jeune héros entrant dans le monde du travail. C'est lent mais touchant et ce tome peut-être plus sérieux que les précédents m'a beaucoup émue.
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