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Critique de Framboisine7282


J'ai sélectionné ce livre en participant à Masse Critique du mois de septembre, et j'ai eu la chance de le recevoir.
Mais j'étais loin de me douter de ce qui m'attendait.
Passionnée de spiritisme, je suis toujours attirée par les écrits (scientifiques ou romancés) qui peuvent me prouver que tout ne s'arrête pas brutalement après la mort.
Quelle surprise ! ce roman a été publié en 1892 et Jeanne de TALLENAY est décédée en 1920.
Je me lance donc dans cette histoire étonnante, qui commence par le mal être d'un homme qui se réveille un matin avec une sensation bizarre de ne plus sentir son corps.
Plongé dans ses pensées il se rend compte que rien n'est comme d'habitude.
Son cadre familier se met en place, il est dans sa maison, plus précisément dans sa chambre. Il se sent rassuré, mais tout bascule quand il réalise qu'un corps repose sur le lit, que c'est le sien, et qu'il est décédé.
Son angoisse est palpable, et il passe par différents stades avant de comprendre qu'il est passé « de l'autre côté du miroir ».
Une voix intérieure bien décidée à détailler sa vie semble le guider, il devient le narrateur de ce récit, et nous allons en sa compagnie refaire le chemin à l'envers.
Gontran de VALBOIS (on ne connaîtra son nom que bien plus tard) ne s'est jamais marié, n'a pas d'enfant, seulement deux neveux, et il va vite se rendre compte que sa mort passe totalement inaperçue. Sa vie solitaire ne semble pas lui avoir pesé, mais contre sa volonté, puisque la vie continue sans lui, il va assister à certains agissements assez désagréables de personnes en qui il avait toute confiance.
Il va découvrir que la perspective d'un héritage attire des « amis » qu'il ne connaissait pas, que le jugement qu'il portait sur ses neveux n'a pas toujours été justifié etc..
Le plus émouvant pour moi dans toute cette vie qui va défiler au fil des pages c'est quand il se rendra compte que cette jeune femme dont il était tombé amoureux partageait ses sentiments (alors qu'il la pensait inaccessible) et qu'il est donc passé à côté du bonheur sans s'en rendre compte.
« N'ayant rien donné, je n'ai rien à recevoir » se dit Gontran tout en assistant à certains actes de sa vie passée, mais il me plait d'imaginer qu'en s'y trouvant à nouveau confronté, il puisse les interpréter différemment dans cette autre vie que lui accorde l'imaginaire de Jeanne de Tallenay.
Finalement revoir le film de notre vie avec nos peines, nos joies et surtout nos erreurs me semble bien douloureux.
Il faut un peu croire à « un monde invisible » pour adhérer à cette longue histoire dont je n'ai pas trop aimé le style d'écriture, sinon je pense qu'elle peut paraître très ennuyeuse.
Mais j'ai apprécié la fin, pleine d'espoir pour Gontran.
Cette collection « femme de lettres oubliées » a pour but de rééditer et faire connaître des femmes de lettres belges oubliées, méconnues ou introuvables. l'invisible est le premier roman paru et je remercie les éditions Névrosée pour cet envoi.
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