Nox

Quel récit envoûtant. J'y ai suivi Théa, tout droit sortie de l'hôpital psychiatrique dans lequel elle a grandi, à la recherche de réponse. J'ai écouté cet étrange narrateur qui m'a plongé dans des événements passés de Clairement. J'ai senti les souffrances et le poids du passé de Thea, Cléa, Elias, Maxime, Elisabeth, Eléonore et Henri.

Je pense que ce qui m'a tenue en haleine, c'est d'avoir vite compris la fin et d'avoir espéré tout le long qu'elle n'ait pas lieu. Eloïse Tanghe nous donne de l'espoir pour ses personnages car ils raisonnent et ont les bons réflexes pour s'en sortir. Ce ne sont clairement pas les héros stéréotypés d'un film d'horreur. L'autrice parvient à donner beaucoup de puissance aux sentiments, aux ambiance. Avec sa plume, ses quelques mots couchés sur le papier pour parler d'une bougie parviennent à me brûler les doigts. L'atmosphère était étouffante, les regard des passants oppressants et les voix résonnaient dans mes propres oreilles.

Je n'ai pourtant pas eu l'impression que Nox réinventant le genre, marquait un nouveau style ou apportait une intrigue incroyable. Tout tient dans le poids des mots, dans ce malaise latant et l'impression d'être une brebis au milieu des loups. La sensation nauséeuse d'avoir déjà croisé ces villageois et que l'angoisse réelle provoquée qu'on ne peut que reconnaître des cicatrices partagées avec certains personnages.

Une lecture parfaite pour Halloween ou pour ceux qui sont plutôt pour un hiver frissonnant.