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Critique de BurjBabil


Bande dessinée gagnée lors d'une masse critique graphique, j'ai été enchanté d'avoir été sélectionné pour lire et parler de celle-ci.
Je remercie les éditions Tartamudo et Nicolas B. (je préfère taire son nom).
Cela commence avec une très belle couverture, représentant deux des trois personnages les plus importants du récit, légèrement brillants, comme sortant du paysage. Nous allons les rencontrer dans « l'habit ne fait pas le roi », premier tome d'une trilogie contenant également « Un Derviche peut en cacher un autre » et « Vox populi, vox dei ». Cette intégrale « le Tsar fou » est donc constituée de trois parties indépendantes mais constituant néanmoins une histoire complète.
Chaque récit est bâti autour du Tsar de toutes les Russies, personnage malin, intelligent et attachant, au port altier et à la réflexion toujours pertinente, et de ses conseillers, véreux pour les uns, d'une loyauté et de conseils toujours judicieux pour les autres. Tension narrative et passages burlesques s'entremêlent pour notre plus grand bonheur. On décèle moult clins d'oeil (un conseiller se nomme Mandryka), des allusions légères (Tarass Boulba) et donc pas du tout ennuyeuses pour faire ressortir la grandeur de la nation menacée qui par ses supposés gouvernants, qui par les tribus d'Asie mineure, qui par la révolution... Reste à en devenir le Khan et à se faire élire !
Attention, même si cette bande dessinée remarquable ne prétend pas à la véracité historique, la Russie est décrite fort justement, avec finesse et amour je crois, et révèle de la part des auteurs un gros travail de documentation. le scénariste, Tarek est connu pour avoir commis « Raspoutine », preuve de l'intérêt qu'il porte à cette période et à ce lieu.
Pour les dessins, Lionel Chouin signe un travail remarquable, nerveux, efficace, classique dans le découpage mais qui fait mouche. Les décors sont très travaillés, oscillant entre précision et flou volontaire, c'est superbe. On y décèle plusieurs influences et personnellement, les planches pleines pages du Tsar fumant sa cigarette m'ont fait penser à M. Choc (je sais, il y a plus intellectuel comme référence...) et le conteur à Iznogoud...
On avance dans ces récits avec un plaisir croissant, l'humour étant essentiellement graphique et évoluant avec les scenarii pour notre plus grand plaisir.
Vous l'aurez compris, j'ai savouré cette lecture et si comme moi, lorsque vous offrez une BD, vous choisissez pour être sûr une intégrale : n'hésitez pas, celle-ci plaira forcément !
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