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Critique de Vivrelivre


Le jour blanc, c'est celui où une petite oursonne blanche a vu sa mère se battre avec un grand ours blanc, lui intimant de fuir.
Blessée à l'oeil, recroquevillée dans la neige, transie de froid, elle attend.
Le jour blanc, c'est celui où Aleqa l'a trouvée et l'a emmenée pour la soigner.

Chaque jour dans cette immensité blanche voit l'oursonne récupérer, se ragaillardir, reprendre des forces, grâce aux bons soins d'Aleqa qui sait garder ses distances.
Et chaque jour voit le ventre d'Aleqa s'arrondir.

Le jour blanc, c'est aussi celui du renouveau.
Quand la mère et la fille se trouvent et se retrouvent.

***

Malgré l'hostilité du froid, la rudesse des paysages glacés, malgré les dangers de cette nature sauvage et de l'ours blanc, cet album est empreint de douceur.
Symbole de pureté et de force, métaphore aussi, le blanc est partout présent.

Parce que l'animal, et en particulier un(e) ours(e) blanc(che), ne devrait pas être apprivoisé(e), domestiqué(e), parce sa présence ne doit être que temporaire, la petite oursonne n'a pas de nom.
Son caractère sauvage est préservé. Tous se tiennent en retrait, seule Aleqa s'avance, agit.

Ode à la maternité (animale, humaine), à l'entraide entre les espèces, cet album célèbre aussi le féminin et une sororité qui dépasserait les conditions. le masculin (homme, ours blanc) est à peine visible, à peine mentionné et quand il l'est, il est crainte ou danger.

Incontestablement, le point fort de cet album est son graphisme.
On en prend plein les yeux, par son grand format et par ce blanc qui se décline en plusieurs nuances et textures, à commencer par le titre qui se découpe en creux dans la couverture, comme écrit dans la neige.
Jérôme Peyrat a entremêlé plusieurs techniques et matériaux pour nous immerger : différents papiers, effets de transparences, crayons de couleurs, découpes, collages et superpositions, pastel gras, et cadrages variés pour nous faire rester à la fois l'immensité de la banquise et l'intimité qui se déroule.
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