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À quarante balais,Il, chef cuisinier dans un restaurant étoilé, Elle, architecte dans un petite agence et deux enfants en bas âge . En Europe la crise économique.....elle est licenciée, deux ans plus tard même scénario pour lui. Pour survivre, elle avec les enfants, lui seul, chacun revient chez ses parents respectifs. Retour au "home sweet home ".
Le livre raconte, Lui, de retour chez sa mère veuve, dans une petite ville de province où il a passé son enfance et sa jeunesse.
Comment vivre son licenciement face à sa mère, face à la société et face à soi-même, sans chute de confiance et d'estime de soi ? Et comment redémarrer? Pas facile, surtout qu'il commence à jouir de son retrait dans ce lieu où rien ne peut lui arriver; bien que les mots d' Alain le tenant du bistrot du coin, "Gaffe à pas t'ensabler ici ", résonnent en boucle dans sa tête.
Une rude épreuve aussi pour la mère, qui souffre de solitude et de dépression ,"J'étais heureuse qu'il soit revenu à la maison. Maintenant j'hésite : s'il part, je replonge dans ma solitude ; s'il reste, il risque de regretter d'avoir gâché son talent". Les angoisses de la mère déteint sur le fils, "Sa peur permanente me contamine. Je me sens glisser vers une attitude défensive, la confiance commence à me fuir, l'avenir s'effiloche".
Un roman à deux voix, fils-mère, la suite dans le livre.....

Bien qu'un sujet pas trés gai, Tassel l'allège avec les détails minutieux de la passion du chef cuisinier et ceux de la vie de province, "les soirées loto", la boîte de nuit du coin, l'équipe de foot seniors, le bistrot d'Alain "Le Bienvenu"....un monde qui le temps passant va l'éloigner de plus en plus de sa famille et de sa vie d'auparavant. Mais est-ce aussi grave que ca paraît et comme le pense la mère ?
"Je repense à mon sprint sur la plage cet été, je me demande s'il est plus difficile de courir dans le sable que dans la neige"......un beau livre, une belle prose.

"On doit toujours décider de son destin. Se laisser porter et ne rien foutre est aussi une décision personnelle, même si on refuse de se l'avouer."
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"Il y a ceux qui disent et ceux qui font", répétait son patron lorsqu'ils hésitaient sur une nouvelle recette.
Las ! À 42 ans, marié et Père de deux enfants, chef de cuisine dans un restaurant étoilé, inventif, rigoureux, passionné par son métier, respecté de tous, vu la conjoncture économique, le voilà licencié !

Pour se ressourcer, se retourner, survivre, rapidement, il décide de retourner chez sa mère, pour quelques jours, quelques mois.......dans une petite ville de province où tout le monde le connaît , sa mère aussi, bien sûr, car elle était prof de collège. ...
Tandis que son épouse, Hélène, architecte dans une agence, licenciée elle aussi, ( la crise) , décide de passer ses vacances d'été avec leurs deux enfants ,petits, chez ses parents .



Un roman à deux voix mère - fils, passionnant et subtil, une rude épreuve pour la mère, veuve récemment, fragilisée, débordante d'amour pour son fils adoré, taiseuse, rongée par le cancer d'une inquiétude diffuse, hantée par les souvenirs de la vie d'avant, de beaux moments, et la mémoire de la jeunesse heureuse de son fils.

Comment retrouver une complicité ? Comment s'aimer tant d'années après?

Comment le fils peut-il réagir positivement et se relancer après son licenciement face à cette société impitoyable, les ragots et les réflexions , face à sa mère , face aux autres , lui qui avait "l'aura"du chef cuisinier talentueux et inventif ? de celui qui avait réussi ?
Comment ne pas perdre toute confiance et estime de soi ?
Comment rebondir et retrouver ses marques?
Laisser passer le temps, se remémorer sa douce enfance, le choix d'après bac qui n'avait pas plu à sa mère?
Que reste t- il de la filiation mère - fils ?

L'auteur, face à ce sujet douloureux, nous donne des détails minutieux sur la vie en province , les soirées" loto, "les virées" chez l'ancien footballeur Alain et son bar : " Gaffe à pas t'ensabler ici" lui dit- il ". Il faut agir ......
Il brosse de belle façon les rituels et les figures de la petite ville de province.
Un ouvrage dérangeant car il renvoie aux difficultés actuelles, bien sûr !
Un récit très agréable à lire, subtil et bien écrit , qui explore avec finesse, sensibilité, méticulosité, lenteur et tendresse les paradoxes de nos vies rêvées , de nos choix de vie, le passage difficile au monde adulte, à la croisée des chemins, la douleur du deuil, l'intime et l'universel .....
Une belle oeuvre pétrie d'humanité, vibrante et déchirante .
" On doit toujours décider de son destin ".
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Rentrer chez ses parents, peu glorieux parce que c'est le chômage qui pousse à cette retraite. Puis peu à peu retrouver ses marques, prendre le temps de souffler, se laisser le temps, réapprendre à vivre avec sa mère. Se rappeler son enfance, le départ qu'on croyait définitif.
Puis, vouloir rebondir, partir, tout en souhaitant rester

De l'autre côté, accueillir son fils, offrir un lieu sans menace mais emprunt de nostalgie. Voir son quotidien se modifier, s'y adapter. Craindre pour l'avenir de ce fils, sa vie de famille, ses enfants.
Puis, vouloir qu'il reste, tout en souhaitant qu'il parte, prenne un nouveau départ.

Paradoxe d'une mère, paradoxe d'un fils. Paradoxe des sentiments, de l'amour, de la vie et de sa marche immuable.
Une écriture lente, languissante parfois, douloureuse, âpre et douce à la fois.
SP

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Roman dérangeant dans le sens où il renvoie aux difficultés actuelles apportées par le chômage et ses conséquences. Cuisinier de 42 ans retourne chez sa mère suite à son licenciement. Que reste-t-il de la filiation mère/fils ? Roman à deux voix pour un sujet répandu qui touche beaucoup de monde et rarement aussi finement traité en littérature. Fin où je suis restée sur ma faim !
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Avec "Courir dans la neige", titre énigmatique qui prend tout son sens au dénouement du roman, Fabrice Tassel nous raconte l'histoire d'un fils revenu chez sa mère, suite à la perte de son job et à un "break" avec sa femme. Il nous chuchote même, à l'oreille, grâce à une écriture simple et sensible, les rêves des uns et des autres, les déceptions ,les désirs, les vicissitudes d'une vie à la fois simple et si complexe. Fabrice Tassel réussit le tour de force, avec finalement peu de matière, à nous intéresser à ce duo mère/fils. C'est facile à lire et plus profond qu'il n'y parait au premier abord. C'est surtout réussi.

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Très beau roman qui relate l'état d'esprit d'un homme qui, privé d'emploi, est contraint de revenir chez sa mère et qui montre ce que peut ressentir cette dernière. L'auteur a réussi, et ce n'est guère facile, à se mettre dans la peau et l'esprit de ses personnages et à nous faire ressentir leurs plaisirs, leurs doutes et leurs émotions.
Un roman, très bien écrit, qui ne peut pas laisser indifférent.
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Ce roman est présenté par l'éditeur comme une contre-odyssée, et le terme sied parfaitement à ce récit. En effet, plutôt que de bouger sans cesse à la recherche de sa famille, le narrateur est enlisé auprès de sa mère. Sa femme et ses enfants ne lui manquent pas particulièrement.
L'histoire propose de se mettre dans la peau d'un chômeur, de quelqu'un qui n'a pas d'activité, qui erre souvent dans sa ville d'enfance. Il y a un sentiment de perte très fort. Pourtant, ce n'est pas un homme qui se laisse abattre, il est plutôt confiant pour sa situation professionnelle.
Le rapport à la mère est prédominant. Celle-ci est tellement heureuse de revoir son fils qu'elle fait tout pour qu'il reste, elle lui organise même des rendez-vous professionnels sans son accord. C'est une personne étouffante mais aimante. Elle cherche à rendre son fils heureux. Cependant, sa situation est assez ambiguë, car à travers son fils, c'est elle qu'elle tente de rassurer, de raccrocher à la vie. En effet, elle vit seule depuis le décès de son mari et a très peu d'amis. Avoir son fils lui permet de retrouver un souffle de jeunesse.
Le titre exprime avec justesse l'idée du roman, à savoir que le narrateur est sur un terrain glissant dans lequel il peut s'enfoncer s'il n'y prend pas garde. Il ne marche pas, car il est dans une espèce d'urgence passive. Il essaie de rattraper une vie qu'il ne pourra pas atteindre.
L'auteur écrit avec simplicité et précision. Les chapitres alternent entre le point de vue de cet homme retourné chez lui, avec une narration à la 1ère personne qui renforce une identification, et de sa mère, à la 3e personne. Pour cette dernière, le lecteur a l'impression d'une distance, presque d'un jugement de la part du narrateur.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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J'ai bien aimé ce livre un peu nostalgique
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Une remise en question après un licenciement. Un homme revient aux sources. Il se plonge dans un tourbillon de réflexion sur le sens de sa vie. Il veut prendre une nouvelle voie pour atteindre le bonheur. Une belle réflexion.
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Bien écrit, l'auteur met des mots sur des choses si vraies du quotidien... et arrive à faire ressentir aussi bien les émotions d'un homme de 42 ans que d'une femme de 62 ans. le roman se lit assez vite...y compris les paradoxes de chacun.
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