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Critique de isa-vp


Après 10 ans passés au Guatemala, Alice la trentaine, vit maintenant à Paris où elle vient d'emménager avec son compagnon. Mais celui-ci, alcoolique, jaloux et violent, exerce sur elle une emprise destructrice, justifiant son attitude par une maltraitance durant son enfance.

Totalement désociabilisée, elle l'aime aveuglément et se persuade qu'il ne peut vivre sans elle. Mielleux, pleurnichard et manipulateur, il alterne les phases d'insultes et les excuses, entretenant un état de dépendance affective chez la jeune femme.

Mais les besoins pécuniaires du couple amènent Alice à prendre un emploi dans un diocèse où elle est en charge des dossiers de demande de canonisation.

Elle s'ouvre alors sur un monde où chacun se dévoue corps et âme aux besoins des autres et découvre, avec ces « bienheureux » qui ont consacré leur vie à la spiritualité, l'abnégation, la bonté et l'amour.

On pourrait alors trouver deux interprétations à ce roman :

La première serait qu'en s'ouvrant à l'amour des autres, induit par la religion, Alice va trouver une nouvelle dimension à sa vie d'où elle va puiser la force de se libérer.

La seconde, et c'est celle qui s'impose à mon esprit, serait qu'Alice va passer d'une emprise à l'autre, de celle d'un homme à celle de Dieu, laissant la religion puiser dans ce terreau de soumission, une âme à convertir à sa cause.

Quoiqu'il en soit, j'ai été happée par ce roman qui m'a interpelée sur les mécanismes de l'amour exclusif et de la foi. de plus, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt les nombreux textes sur la vie des Saints et de leurs « postulants », d'où il émane une grande puissance symbolique, passionnante à décrypter

Je ressors étourdie de ce roman de Tiffany Tavernier qui traite du sujet de l'emprise morale sous un angle novateur et qui restera pour moi une expérience hors du commun.

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