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Critique de Crossroads


Cours, Beam, cours !!

Alors que Forrest galopait, comme ça, pour le plaisir, Beam, lui, n'aspire qu'à sauver sa peau. Plus terre à terre mais tout aussi louable.
Faut dire qu'il a fauté, le jeune Beam.
Trucider quelqu'un, bon, on fait tous des bêtises.
Lorsqu'il s'agit du fils de Loat Duncan, désormais aussi vif qu'un paresseux comateux à deux pattes, plus qu'une seule échappatoire, la fuite, rapido.

J'avoue m'y être perdu dans ce verger.
Pas un gros entrain de base.
Le sentiment cotonneux d'avancer, tant bien que mal, avec l'espoir ténu que ça veuille bien décoller pour de bon.
Le déclic survint assez rapidement.
Vous dire pourquoi, je ne saurais.
Ce que je sais, c'est ce besoin impérieux d'y retourner histoire de démêler les multiples écheveaux que constituent ce ténébreux roman à la noirceur d'une nuit sans lune.

La Gasping River, là où tout commence et tout finit.
Une nature omniprésente comme cadre historique, je prends régulièrement.
Mais mère nature, s'il ne s'y passe pas grand chose, ça va un moment.
Ici, les personnages sont à l'aune de la trame, hors norme.
Cherchez pas une once de normalité, ça fait bien longtemps qu'elle s'est tirée.
Dans le coin, on est pas accro au cassage de neurone.
Ce que tu veux, tu le prends.
La femme d'un autre, le pouvoir, la vengeance, la tangente, peu importe, c'est ici et maintenant.

Vous aimez le billard à trois bandes ?
Vous allez adorer le Verger de Marbre.
Des rebondissements comme s'il en pleuvait.
Des personnalités extravagantes à la violence démesurée.
Un contexte rural omniprésent qui vous donnerait presque envie de siffloter tout du long l'air du banjo dans Deliverance.
Un canevas au déroulé implacable.
Et cette p****n d'ambiance plombante, métallique, aussi poisseuse que le goudron fraîchement posé qui vous colle aux semelles.

Le Verger d'Alex Taylor ne vous laissera pas de marbre, sur la tête de mon pôv' paresseux, enfin ce qu'il en reste...
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