Mrs Palfrey prend ses quartiers dans un hôtel londonien qui, part la clientèle qui s'y est installée à demeure, ressemble plus à une résidence du troisième âge qu'à un hôtel de grand standing. La monotonie des menus le dispute à l'ennui de la journée, qui s'étiole en tricot, partie de carte, menus propos fielleux sous leur apparente bénignité, dans l'attente du feuilleton que la gente croulante s'en va cahin-caha visionner dans un salon ad hoc. Une chute malencontreuse de la vieille dame permet à cette dernière de mettre un peu d'animation dans son existence, en la personne d'un apprenti écrivain sans le sou, qui lui offre les premiers secours, et qu'elle invite dans l'hôtel pour un dîner, le faisant passer pour un membre de sa famille, honteuse que son véritable petit-fils dont elle s'est prévalue sous le regard inquisiteur de ses compagnons d'infortune, ne daigne point lui rendre visite.
Un admirable roman que ce
Mrs Palfrey, Hôtel Claremont. C'est un petit bijou d'ironie et de drôlerie, qui arrive à nous faire rire des outrages du vieillissement. Il possède tous les ingrédients qui ravissent dans la littérature anglaise dans ce qu'elle a de meilleur.
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