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Critique de BazaR


Me voilà à la découverte d'Anton Tchékhov l'auteur de théâtre. Ce petit livre nous en donne un échantillon à travers quatre courtes pièces en un acte de style et de ton variées.

La première – le chant du cygne – est estampillée « étude dramatique » et met en scène un vieil acteur en train de dessouler (ok, gros cliché : le Russe est un poivrot, bravo !) qui s'est endormi après la fermeture du théâtre et qui, sous l'effet de l'alcool et de la dépression, va vider son âme seule et triste dans l'oreille du souffleur qui s'est installé là. Oscillant entre deux tons gai et triste, la pièce laisse bien passer l'humeur intermittente du pauvre vieux qui m'a fait de la peine, peuchère !

La farce « La demande en mariage » est ma préférée. Ivan Vassiliévitch Lomov, un propriétaire terrien, vient demander la main de Nathalia Stépanovna, la fille de son voisin Stépan Stépanovitch Tchouboukov (rien que les noms à rallonge russes sont comme de la musique). Grand timide, Lomov n'arrête pas de tourner autour du pot auprès de Nathalia et ils tombent plusieurs fois sur des écueils de conflit de voisinage et autres chicaneries qui leur font oublier l'essentiel. Bref, ce sont de sacrés têtes de lard. C'est tuant de drôlerie.

La pièce suivante est encore une farce. « le jubilé » raconte les péripéties d'un vingt-cinquième anniversaire d'une banque où rien ne se passe comme prévu et où le comptable a un mal de chien à terminer le discours de son président. Traduit dans un style moderne (on lit des trucs comme « Je peux pas le blairer ») ça part dans tous les sens. C'est complètement barré, peut-être un poil trop.

« Les méfaits du tabac » est un court monologue qui termine le recueil. Un homme doit faire un discours sur – vous l'aurez deviné – les méfaits du tabac et digresse systématiquement vers ses déboires avec sa femme si autoritaire. Ça se rapproche assez d'un sketch de one-man-show genre « L'eau ferrugineuse » de Bourvil hormis que ça déboule plus sur le l'auto-apitoiement. Cela doit être plus sympa à voir qu'à lire.

Une bonne manière de découvrir cet auteur mort trop jeune. J'irai bien en reprendre.
J'attends tes conseils, ô public !
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