AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laureneb


Aucun amour réciproque n'est possible dans cette pièce, et donc aucune possibilité d'être heureux, tout le monde est triste. Triste d'avoir gâché sa vie, triste d'aimer sans retour, triste de ne pas être comprise, triste de n'avoir rien à faire, triste d'avoir perdue son enfant. Les personnages se croisent sans se comprendre, ils se côtoient mais n'échangent pas, chacun est trop absorbé par sa propre souffrance et sa "monomanie". le mot n'apparaît qu'une fois, mais il peut renvoyer à la fois aux études du Professeur, à l'intérêt sylvicole et environnemental du docteur, à Sonia qui s'absorbe dans le travail domestique, à Elena qui s'absorbe en elle-même, à Vania qui s'absorbe dans la contemplation d'Elena...
Il y a cependant une échappée, non dans le suicide directement - il ne s'agit pas de provoquer la mort, de soi ou des autres - toutes ces tentatives ne peuvent qu'échouer, mais d'attendre de façon résignée, patiente et soumise, le repos qu'offre l'éternel sommeil.
Et au milieu de cette tragédie et de ce désespoir, deux thèmes apportent un peu de lumière : la conscience écologiste - même si le terme est anachronique sans doute du Docteur, et l'amour de Sonia pour les autres, seul personnage sans doute à ne pas être complètement absorbée en elle-même. Oui, Sonia aime le Docteur, mais elle est dévouée à son père, à sa bonne qui est une figure de Nourrice antique, à son oncle, et à sa belle-mère. C'est la figure la plus positive car la plus ouverte, et c'est elle qui apporte la consolation.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}