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Critique de Dunadan


A la force, la percution du tract.
A mi-chemin entre la conscience (quoi qu'on en dise, garante d'une certaine cohérence) et le lacher-prise - il s'agit de "poèmes minute" écrits à la mode surréaliste.
La photo de couverture fait penser à celle d'un prisonnier - de face, le buste. Manque plus que la pancarte chiffrée.
La démarche de poétiser plus la société ne date pas d'hier - Novalis par exemple, avec "le monde doit être romantisé" - mais son originalité réside dans l'organisation de moments poétiques au sein de la société - sur le mode marchand, par l'emplacement de "cabinets poétiques", où recueillir le fruit d'un tête à tête avec un poète.
Quant au contenu, l'utopie y est parfois gênée aux entournures et s'ébat, virevoltant vers un horizon humain dans un équilibre incertain.
Tout ça claque de rebondissements avec un ton parfois fantaisiste et empreint de non-sens. Néanmoins, un tri est à faire.
Cette écriture automatique, ce voeu de poétiser le monde, les surréalistes le pratiquez déjà, lançant notamment un appel à contribution faite de récits de rêves et autres expériences, avec Artaud secrétaire du bureau répondant au téléphone.
Les participations furent timides.
Espérons que l'entreprise luxuriante du Déversoir sera plus pérenne.
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