AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Manetheren


"Il est où le bonheur, il est où ? Il est où ?" disait le poète.

Pas à Fukushima, répondraient les habitants de ce territoire encore aujourd'hui sinistré.
Pour ce troisième numéro, assorti d'un très joli marque-page, Tempura nous emmène dans un sujet qu'on associe facilement au Japon : la nature. La Nature à la Japonaise est souvent vue comme le parangon d'une esthétique orientale, forcément raffinée et toujours minimaliste.

Disons-le, ce n'est pas le propos de ce numéro. Entre une enquête sur le (non-)traitement des terres radioactives de Fukushima et une interview d'un photographe renommé pour ses clichés d'une nature en interaction avec l'homme par les constructions, l'utilisation d'explosif, Tempura donne une vision engagée et peu versée dans le cliché d'une réflexion japonaise sur la Nature.
On retrouve des témoignages forts de riziculteurs, d'artisans, de pêcheurs de l'île d'Iki, autrefois appelée "île chanceuse" car elle échappait jadis aux catastrophes climatiques. Aujourd'hui, elle subit comme partout les conséquences du réchauffement climatique. Tempura offre aussi de très belles feuilles sur Toru Hayami, sylviculteur dans une forêt multiséculaire, qui travaille à valoriser cet héritage de la ville de Mie.
Pour les fans de disruption, et je sais qu'il y en a beaucoup parmi vous !, les première pages sont dédiées à un entretien avec le réalisateur Sion Sono, connu pour verser dans le cinéma violent, noir. Il est particulièrement critique d'un système et d'une amorphe société japonais.
Il y a d'autres articles dans ce thème, mais on a aussi une partie hors-thématique. On y trouve quelques articles sur le milieu du crime et de la nuit.

Pour finir, Tempura nous transporte, avec Sylvain Breton, vers Hokkaido à la recherche de la culture Aïnou. C'est le temps de quelques ageimos (boulettes de pommes de terre), de quelques cocktails avec des japonaises en jour de repos, sans parler de la rencontre fortuite dans un rotenburoo (un bain en extérieur) avec un fan japonais de Christophe Maé.

Et oui. Dans 45 degrés, à admirer les feuilles d'érable, à écouter les gouttes de pluie. Il est là, le bonheur. Il est là.
Commenter  J’apprécie          31



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}