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Critique de Meygisan


Je retrouve ici avec plaisir l'univers créé par Saverio Tenuta sauf que contrairement au cycle La légende des nuées écarlates, celui ci a cédé sa place à Carita Lupattelli aux graphismes.
Cette intégrale, présentée dans un très chouette coffrte rigide, contient le cycle dans son intégralité, c'est à dire les 4 tomes de izunas. Elle est agrémentée d'un poster et d'un cahier bonus contenant des esquisses et des dessins de relative qualité mais qui montrent tout le travail fourni par la dessinatrice.
Pour parler des dessins justement, je ne retrouve pas la finesse et la mélancolie qui se dégageait des graphismes de Saverio Tenuta, et cela manque. Je ne dis pas que ceux de Lupattelli sont mauvais, mais ils semblent néanmoins quelconques et communs à côté. La magie qui se dégageait de chaque page dans La légende des nuées écarlates n'opère plus ici et c'est bien dommage.
Si le premier cycle lorgnait plus vers le récit de samouraï, celui ci est clairement orientée vers les croyances shintoïstes, mettant en valeur la dimension animiste et polythéïste de cette religion.
Saevrio Tenuta insiste effectivement énormément sur la nature, pour en montrer la puissance et l'importance, mais également pour nous dévoiler toute ses splendeurs. Que ce soit dans le récit ( les forces du bien incarnées par les Izunas et l'arbre sacré représentent la nature et la vie, alors que les Noggos et toutes leurs incarnations, même humaines, représentent clairement la mort et le mal qui veut détruire la vie, intention exprimée dès le premier acte lorsque les Noggos s'en prennent directement à l'arbre sacré) ou dans les dessins ( la nature est omniprésente), Tenuta montre à quel point il place celle ci au premier plan, également par l'omniprésence des Kamis, les dieux vénérés de la nature que l'on doit protéger mais également craindre.
Le récit tourne autour d'une jeune fille qui naît directement de l'arbre sacré, ce qui n'est jamais arrivé, et qui indique un changement essentiel. La religion a forcément une place importante dans celui ci mais, elle sert plutôt de support à l'histoire et à l'environnement, l'auteur n'essayant jamais de nous la vendre ou de nous convertir.
Avec cette intégrale, on se rend mieux compte que le récit est divisé en deux parties bien distinctes, la première se focalisant sur le rôle de Aki, la jeune fille en question, et son parcours pour trouver sa place dans le monde, et une seconde accès sur les conséquences du changement survenu par son apparition.
Dans l'ensemble, j'ai un peu moins apprécié ce cycle, même si je reconnais que l'utilisation de l'univers des Kamis et du shinto en fantasy est plutôt plaisant.
Et comme j'aime bien découvrir un auteur plus qu'une bd, je vais m'empresser de me plonger dans le cycle nommé le Masque de Fudo...
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