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Critique de enjie77


Dans le cadre d'une masse critique privilégiée, j'ai eu le plaisir de recevoir, de Editions Flammarion, ce livre qui doit faire partie de la rentrée littéraire 2019 d'où la demande de ne diffuser aucun commentaire sur cet ouvrage avant le 15 août. Je les en remercie vivement ainsi que l'équipe de Babelio !

Ayant eu un petit aperçu du sujet de ce livre - la Roumanie sous les Ceausescu - j'attendais ce livre avec impatience.

Dès les premières pages, la déception fut au rendez-vous. Aucune recherche de style littéraire. Irina Teodorescu écrit comme elle parle et l'organisation des chapitres est assez décousue. Très sensible à la beauté du texte, au choix des mots, à la fluidité d'un récit, notre relation ne démarrait pas sous les meilleurs auspices.

Irina Teodorescu réside en France depuis 1998. Ce livre parle de son enfance en Roumanie sous la dictature communiste, de ses parents, de sa grand-mère, de leur vie au quotidien, de sa rencontre avec un poète dissident qu'elle nomme Ma Terre. Rien de bien consistant lorsque l'on aime l'Histoire. le regard d'enfant qu'elle porte sur sa vie de tous les jours, lui parait tout à fait normal. Elle ne connait rien d'autre et elle vit avec insouciance des évènements qui, dans nos démocraties, paraissent insensés. Sa mère qui enregistre des K7 en cachette pour envoyer à une amie aux Etats Unis, une grand-mère aliénée mais surveillée parce qu'issue d'une famille bourgeoise, son goûter mis en commun avec les autres enfants. Tous ces évènements revêtent un caractère, somme toute, banal dans une dictature communiste. Je m'attendais à plus de profondeur, plus d'informations sur la société roumaine, les manifestations qui ont mené à ce coup d'état, à une analyse un peu plus poussée sur l'état d'esprit et leur difficulté à vivre sous la direction du couple infernal. Il n'y a qu'à la toute fin du livre, lors de l'arrestation du couple qu'on entr'aperçoit l'atmosphère et les évènements qui régnaient ce 25 décembre 1989. En un mot, j'aurais aimé être moins bête à la fin du livre, que nenni, je n'en sais pas plus!

L'auteure fait appel à ses souvenirs d'enfants. C'est ce qui aboutit à ce sentiment de superficialité et qui motive ma notation. Il est évident aussi que le manque de méthode et de limpidité, dans l'enchainement du récit, entre les différentes parties nuit à ce récit bien que je me sois appliquée à le lire jusqu'au bout.

Je souhaite, bien évidemment, à ce livre de trouver ses lecteurs. La lecture de mon point de vue, doit être soit un moment d'évasion suscité par la beauté des mots, du texte, un peu comme un tableau ou une sculpture que l'on admire, soit un moment de culture mais toujours dans un souci d'harmonie.


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