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Critique de Alfaric


Après "Black Knight BAT" (inspiré d'Alice au pays des merveilles), "Midnight Eye Gokû" (un polar cyberpunk), "Karasutengu Kabuto" (des ninjas moorcockiens) et "Takeru" (qui mélange temps des légendes et univers science-fantasy post-apocalyptique), le mangaka Buichi Terasawa revient à ses premières amours en reprenant la saga "Cobra", qui passe définitivement à la couleur et au DAO (why not ? mais je reste attaché aux hauts niveaux de qualité atteint par les derniers tomes de la série d'origine en noir & blanc, d'autant plus que les créations originales se distinguent visuellement bien trop des recolorisations des épisodes d'origine).
"Space Adventure Cobra" devient ainsi "Cobra, The Space Pirate", qui alterne histoires inédites et reprises en couleur de la première série. L'auteur, très/ trop en avance sur son temps a appris de ses « erreurs » et a mis de l'eau japonaise dans son dans vin occidental en piochant plus largement dans la geek culture des années 1990-2000 que dans la pop-culture des années 1960-1970. du coup on retrouve très souvent dans des univers arcanepunk d'inspirations vidéoludiques, mais force est de constater que les mangas/animes ne se sont jamais aussi bien vendus qu'en ce moment et les goodies se multiplient pour faire face à la demande nippone. Tant mieux, tant pis… Je kiffe moins qu'avant, mais je kiffe encore bien quand même ! ^^


"The Psychogun" est une histoire qui s'étend sur 2 tomes, et constitue à la fois la suite et le remake de la série d'origine. Cobra a disparu depuis 3 ans, mais la rumeur circule qu'il ne serait pas mort et aurait changé de visage (pour passer d'Alain Delon à Jean-Paul Belmondo)… C'est ainsi que l'antihéros immortel retrouve Vaiken, Joe Hammerbolt, Miss Madow les bons tuyaux à la fois belle et traîtresse ainsi que sa Némésis l'invincible Crystal Bowie…
Après une introduction musclée faisant la part belle à des pin-ups exotiques, à un barnum de space opera et à un pastiche du duel inaugural d'"Il était une fois dans l'ouest", Cobra part cambrioler le musée des antiquités à New York pour s'emparer du fabuleux diamant nommé la Larme du Nil … Sauf qu'il tombe en plein attaque terroriste et qu'il est le seul rempart entre l'archéologue Utopia Moore et le terrible Gypsy Doc et ses deux bimbos cyborgs chiennes de chasse… Car la Guilde des Pirates de l'Espâce a besoin de ses travaux sur les Anciens pour accomplir ses sombres dessins, donc c'est sur Mars que Cobra et Utopia Moore vont vivre des heures de grandes aventures !

Cobra aussi immortel que rebelle est souvent le seul recours des opprimés face à la criminalité d'en bas sponsorisé , organisé et protégée par la criminalité d'en haut : nous sommes bien dans l'héritage du roman feuilleton populaire, la parenté est assumé avec le "Lupin III" de Monkey Punch et le personnage fétiche de Buichi Terasawa emprunte à Robin des Bois, Arsène Lupin, James Bond, l'Homme Sans Nom de Sergio Leone et notre Bébel national parmi tant d'autres. Sinon dans le futur toutes les femmes sont canons, et le bikini-string est à la mode ! Cobra est ainsi entouré de beautés callipyges à peine vêtues : marqué par "Barbarella" et la révolution sexuelle des sixties l'auteur n'a pas varié d'un iota depuis qu'il est passé du shojo au seinen, et ce qui passait autrefois pourrait faire tiquer aujourd'hui si les romances n'était pas plutôt fleures bleues et que les personnages féminins demoiselle en détresse ou traîtresse n'avaient pas le caractère bien trempé, au point de bolosser fréquemment l'antihéros dragueur et tombeurs de ces dames (et c'est dans cet esprit résolument anti-sexiste que Tsukaja Hojo fan de Buichi Terasawa va transformer Cobra et Lady en Ryo Saeba et Kaori, ou Nicky Larson et Laura en VF)...

Sinon l'édition cartonné een grand format d'ISAN manga est somptueuse, mais c'est devenue une habitude voire une marque de fabrique : c'est cher payé, mais c'est bien rendu !
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