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Critique de Alfaric


Après "Black Knight BAT" (inspiré d’Alice au pays des merveilles), "Midnight Eye Gokû" (un polar cyberpunk), "Karasutengu Kabuto" (des ninjas moorcockiens) et "Takeru" (qui mélange temps des légendes et univers science-fantasy post-apocalyptique), le mangaka Buichi Terasawa revient à ses premières amours en reprenant la saga "Cobra", qui passe définitivement à la couleur et au DAO (why not ? mais je reste attaché aux hauts niveaux de qualité atteint par les derniers tomes de la série d’origine en noir & blanc, d’autant plus que les créations originales se distinguent visuellement bien trop des recolorisations des épisodes d’origine).
"Space Adventure Cobra" devient ainsi "Cobra, The Space Pirate", qui alterne histoires inédites et reprises en couleur de la première série. L’auteur, très/ trop en avance sur son temps a appris de ses « erreurs » et a mis de l’eau japonaise dans son dans vin occidental en piochant plus largement dans la geek culture des années 1990-2000 que dans la pop-culture des années 1960-1970. Du coup on retrouve très souvent dans des univers arcanepunk d’inspirations vidéoludiques, mais force est de constater que les mangas/animes ne se sont jamais aussi bien vendus qu’en ce moment et les goodies se multiplient pour faire face à la demande nippone. Tant mieux, tant pis… Je kiffe moins qu’avant, mais je kiffe encore bien quand même ! ^^
2 ans séparent la publication des 2 tomes du diptyque "Magic Doll". L'histoire faillit restée inachevée, car le mangaka mis 2 ans pour vaincre une tumeur au cerveau et ses séquelles. Dès que la rééducation lui permis de passer outre ses paralysies, il s'attela à achever cette histoire…. C'est dire l'univers zéro lui tient à coeur à coeur !


Cobra une nouvelle fois en mission pour Secret et les tocards de la Police de l'Espâce, doit retrouver la source de toute magie, en commençant par dénicher le Parchemin de Marla qui y mène… Il est donc parti pour la planète Mahadorma, qui joue un peu dans l'Univers Zéro ce qu'Arrakis joue dans l'univers de la saga "Dune".
Sur Mahadorma, c'est la guerre entre les mercenaires de la Guilde, qui usent et abusent de la technologie, et les résistants indigènes, qui usent et abusent de la magie (c'est un peur la rencontre entre l'affrontement entre mercenaires harkonnens et indigènes fremens dans le "Dune" de Franck Herbert (décidément… ^^), et l'affrontement entre avions et dragons dans "L'Enfant de nulle part" de Roger Zelazny). Et le temps jouent en faveur des indigènes, car l'aura de magie générée par la planète transforme lentement mais sûrement toutes les formes de technologie en objets vivants doté de leur volonté propre…
Cobra a du fil à retordre dans cet épisode double avec moult adversaires issus des Black Darts, unité d'élite de la Guilde : Steam Powered, la machine de guerre hermaphrodite, les cyborgs ninjas de Megakarn (qui semblent sortir de "Lone Wolf & Cub", ou des "Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin"), le Minotaure et la Méduse invoqués par Megakarn… et Megakarn lui-même !
Fort heureusement, il saura aussi compter sur de fidèles alliés : Jeeta le poisson intelligent, Lana la sexy sorcière et sa grand-mère apothicaire (Samantha et Pandora ? ^^), Mario le Marionnettiste et Xanadu, sa dernière création qu'il juge proche de la perfection (qui nous rejouent la vieille histoire de Pygmalion et Galatée, Xanadu ayant des faux des faux airs de Brigitte Nielsen dans "Kalidor" ou de Lucy Lawless dans "Xéna"). Cobra et Mario sont de nouveau réunis après "Or et diamants", et on nous apprend que 4 années se sont écoulées entres les 2 aventures. C'est l'un des rares indices sur la chronologie de la saga Cobra. Et il est amusant de voir Cobra sauvé à répétition par Xanadu, notamment lors de la confrontation avec Méduse (Buichi Terasawa étant décidément fasciné par légende de Persée et Andromède puisque qu'on retrouve un autre détournement du mythe dans "Midnight Eye Gokû" !).
Et entre le 2 camps, c'est Dracula III, petit-fils d'un célèbre vampire transylvanien, qui va faire pencher la balance ! C'est cool !!!
Dans le grand final Cobra, redevenu pleinement humain, doit affronter à mains nues Megakarn, redevenu pleinement démon… Si Megakarn semble triompher, la Team Cobra parvient à réactiver la source de magie pour transformer le feu nucléaire destiné à éradiquer les rebelles en feu d'artifice planétaire…
Alors que la résistance fête sa victoire (remember "Le Retour du Jedi"), Xanadu s'aperçoit que son contact prolongé avec les eaux magiques l'a transformée en être de chair et de sang... C'est donc tout naturellement que Buichi Terasawa nous gratifie d'une nouvelle très jamesbondienne scène de baiser finale… Enjoy !!! ^^ (et il y a un peu d'Asimov dans cette androïde muette qui peu à peu accède à la parole et à l'humanité… blink)
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