Takeru, tome 1

Dans un décor mi-futuriste mi-fantasy, très space opera, un chasseur de primes vêtu de rouge entre dans une taverne pour appréhender un truand dont la tête est mise à prix. Très vite, il va se retrouver aux prises avec une femme sublime qui n'est autre qu'un robot. Ca vous évoque quelque-chose ? Raté ! Non, ce n'est pas Cobra. Ce que je viens de résumer c'est la 1ère scène de "Takeru".
Mais la ressemblance n'est pas qu'un pur hasard puisque c'est le même auteur, Buichi Terasawa, qui est aux commandes.

J'ai apprécié retrouver les mêmes ingrédients qui font le charme de Cobra : action, humour, filles canons court-vêtues... On ne s'ennuie jamais en lisant "Takeru", le rythme est trépidant, les péripéties nombreuses. Mais, parce qu'il y a un mais, Takeru ne vaut pas Cobra. Avec Cobra, Terasawa avait réussi à créer un héros charismatique, attachant, très sympathique, ce que n'est pas Takeru. Je n'ai vraiment pas adhéré à ce personnage. Déjà, il a une sale gueule (peut-être suis-je plus sensible à un héros dont les traits s'inspirent de Bébel) et puis je trouve qu'il manque cruellement d'auto-dérision.

"Takeru" est entièrement réalisé par ordinateur. Et j'ai trouvé que ça se voyait. le résultat m'a semblé très artificiel, d'une laideur sans nom. Les couleurs sont hideuses. Les images m'ont parues d'une grande froideur et très statiques. J'ai trouvé que ça manquait de dynamisme, de mouvement.

Apparemment "Takeru" emprunte largement au folklore japonais. Ne m'y connaissant pas, je ne jugerai pas de la pertinence de la relecture de ces légendes, moi ça ne m'a pas emballée. Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me dire "je préfère Cobra".