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Critique de de


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28 novembre 2011
Comme l'indique l'auteur, le livre est un « livre de souvenirs et non un recueil de faits incontestables ou de statistiques exactes » ou « C'est une tentative pour raconter l'holocauste appelé Grande Dépression à partir des témoignages d'un échantillon aléatoire de survivants ».

Studs Terkel complète « Il y a aussi des jeunes dans cet ouvrage. Ils n'ont pas vécu la Grande Dépression. Souvent, ils sont perplexes, ils ignorent tout d'elle. Cela n'est pas une marque de leur immaturité, mais de la nôtre. Il est temps qu'ils sachent. Il est temps que, nous aussi, nous sachions – l'impact que cela a eu sur nous. Et, par conséquent, sur eux. »

Ces multiples récits tissent des toiles sur lesquelles, il devient possible de lire les concrets de l'histoire des habitant-e-s états-uniens, les fortes prégnances religieuses et racilialisantes ou les hantises et obsessions, dont les fantasmagories d'une « classe moyenne » en démarcation perpétuelle d'avec les autres.

Nous pouvons aussi découvrir les combats syndicaux, les répressions et la faiblesse des droits collectifs, au nom de la « liberté individuelle ». Surgit crûment la haine des possédants à toute restriction à leur laisser faire et leur rêve du premier « million » comme réalisation de soi.

Derrière ces dizaines d'entretiens, apparait une histoire, quotidienne, souvent individuelle ou familiale, de ceux et celles qui n'ont plus rien, leurs révoltes, leurs impuissances ou leurs consentements.

Un « monde libre » pour les uns et « Hard times » pour les autres. Une lecture bouleversante.

Les textes sont complétées de 58 belles photographies de Dorothea Lange.
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