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Critique de Anne_Solo


De quoi ça parle?
Une fois commencé, impossible de s'arrêter… Cette expression ne s'applique étonnament pas au quatrième livre de la série CSU, Mort blanche, de Caroline Terré. Quelle déception pour un livre avec un titre si alléchant! Ne vous faites pas d'idées. Cette inintéressante lecture, censée rappeller le roman policier, raconte l'enquête de Kate Kovacs, ancienne agente du FBI dirigeant maintenant l'unité CSU, un service de renseignement secret canadien, à propos d'une secouriste gravement blessée durant une opération visant à porter secours à trois jeunes skieurs en montagne. le seul but de l'enquête est de trouver s'il y a quelqu'un à blâmer pour l'incident et si oui, qui. le résumé est bref, mais ce sont les seuls éléments notables du livre. Vous devez vous demander : pourquoi tant de haine envers ce pauvre livre? (Si ce n'est pas le cas, personne ne vous oblige à lire la suite.) Eh bien, déjà, j'ai perdu une heure de ma vie à cause de lui. le seul et unique but de ce texte est de vous convaincre à ne pas en faire autant.

Pourquoi ça ne marche pas?
Tout d'abord, le plus gros problème de Mort blanche : le rythme. L'enquête n'avance pas de tout le livre. La détective, Kate Kovacs, ne fait que sauter de témoins en témoins durant toute l'histoire pour ne rien apprendre. Elle trouve à peine de quoi suspecter que l'accident pourrait avoir des responsables. Finalement, à quelques pages de la fin du livre, un témoin offre un vidéo de tout ce qui s'est passé et on obtient la confirmation de ce que l'on avait déjà deviné sans aucune preuve. de plus, l'enquête n'est même pas bouclée à la fin : on a aucune idée si les coupables vont se retrouver en prison ou pas. Et on s'en fiche! En effet, les personnages (et plus particulièrement la victime) ne sont en aucun cas attachants. L'auteure a vainement essayé de rendre l'histoire de la victime touchante en lui ajoutant une famille et en rendant la détective sensible à son sujet, mais on se fiche de ce qui va lui arriver. On a quasiment plus d'empathie pour les coupables! Voilà qui me mène à un autre point absolument raté : les suspects et la fin de l'intrigue. Dès le départ, on sait qui sont les responsables, car, dès qu'ils ouvrent la bouche, on voit bien qu'ils se fichent complètement de ce qui est arrivé à la secouriste. de plus, la fin du roman fait simplement confirmé ce dont on était presque à 100% sûr sans aucune preuve. Même par rapport à l'ordre des évènements, lorsqu'on apprend la clé de l'enquête, on ne ressent même pas une petite surprise. En fait, la seule phrase qui me venait à l'esprit quand j'ai fini le livre était : «Tout ça pour… ça?!». Et, si la fin du livre est prévisible et ennuyante, le début l'est tout autant! le but de l'enquête à lui seul est douteux : la meilleure agente d'une unité de renseignement secrète se met sur le cas de trouver s'il y a un responsable à un accident d'une secouriste en service qui n'est même pas morte. Je ne m'y connaît pas en ordre de priorisation des cas des agences de renseignements, mais je trouve que cette enquête n'est pas très réaliste. Pour finir : le style. Je vais faire ça simple : j'ai déjà lu des histoires écrites par des fans sur internet avec plus de style. Dans Mort blanche, on ne prend même pas la peine de décrire l'endroit où l'on se trouve et l'heure qu'il est : c'est écrit en haut de chaque chapitre! Somme toute, lire Mort blanche se résume a n'avoir aucune envie de tourner la page pour voir ce qu'il se cache dans la suite.

En bref
Finalement, le roman CSU : Mort blanche, c'est deux cents pages pour ne rien dire. Si on additionne les cinq premières pages du livre aux cinq dernières, on obtient le même résultat que si on avait lu le roman tout entier. En fin de compte, Mort blanche c'est un livre très oubliable et parfait pour dégouter n'importe qui du style policier. La série CSU toute entière semble avoir été créée pour vendre des livres aux jeunes. J'espère, qu'à l'avenir, on pensera à mettre plus de qualité que de quantité dans la littérature jeunesse, même si la partie n'est pas gagnée.
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