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Critique de migdal


Aller de Menton à Trieste en quatre vingt cinq jours, répartis sur quatre printemps de 2018 à 2021, est le parcours enneigé que l'auteur nous invite à tracer en sa compagnie.

Blanc est le paysage, l'enneigement et le lecteur quand, parvenu au soixante et unième jour, nous survivons au milieu d'une tempête, par une température de -13°, menacés par une nature hostile, imposant un retour à la case départ après 8 heures d'efforts et de périls.

Blanc est le monde d'en bas plongé dans l'épidémie COVID depuis 2020 et emprisonné dans un carcan réglementaire et sanitaire qui peut inciter à la révolte (les chinois le prouvent en cet automne 2022) ou à la réflexion sur les évolutions de la pensée dominante et des dérives étatiques. D'un ton parfois bougon, certains diront ronchon, Sylvain Tesson, émaille son propos d'aphorismes et de citations enracinées dans le granit montagnard et l'héritage des siècles.

Démarche savoureuse que notre explorateur conclut en écrivant une nouvelle sur le thème de la lutte contre « l'inégalité des territoires » … où l'on voit Roberta Pistolero, ministre de l'égalité des territoires, en 2053, renommer le Mont Blanc, puis l'araser avec des charges nucléaires, car « il n'est pas légitime que la géographie échappe à la marche de l'histoire ». Toute ressemblance avec notre iconique Sardine Ruisseau serait évidemment purement fortuite ;-))

Ces quatre pages (198 à 201) valent à elles seules la lecture de cet essai qui m'a détendu et régalé lors d'un trajet en chemin de fer émaillé par les « imprévus » habituels. Mieux vaut prendre de la hauteur !
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