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Critique de Christlbouquine


Au coeur de la plaine du Forez, le village de Saromain vit au rythme de ses deux usines, entre les prés et la Cité ouvrière. Nous sommes en plein dans les années 1950 – 1960 et le narrateur se souvient de son enfance au sein de la communauté italienne qui s'est installée ici. Alors que les plus jeunes découvrent les yé-yé, que les jeunes filles essaient de gagner une certaine liberté, que la télévision et le frigidaire entrent dans les foyers, que le formica et le néon remplacent les bois et les lumières plus traditionnelles, les plus anciens restent attachés à leurs racines et à leur histoire et ont du mal à accepter tous ces changements.

L'auteur nous raconte ici une époque révolue à travers un récit assez nostalgique. Si le roman se passe au sein de la communauté italienne, l'histoire de ces ouvriers qui espèrent mieux pour leurs enfants reste assez universelle. Bruno Testa retrace les derniers moments d'une époque qui s'achève, les plus jeunes s'éloignant du modèle des plus anciens pour vivre leur vie.

Le narrateur grandit ainsi entre ses parents, ses deux soeurs et son frère. Pas de rebondissement dans ce roman, mais une succession de souvenirs, d'instantanés de vie qui constituent la trame d'une vie familiale dans une époque où les hommes s'échinaient à l'usine avant de se retrouver au café et où les femmes tuaient le temps en se rassemblant dans la cuisine de l'une ou de l'autre avant de retourner à leurs tâches de femme au foyer : la lessive au lavoir, les courses, les repas pour la famille, la surveillance des devoirs des enfants.

C'est un joli livre et on sent chez l'auteur une infinie tendresse pour tous les personnages qui traversent ce livre et qui, on l'imagine, ont traversé son enfance. Et c'est sans doute pour lui une belle manière de leur rendre hommage en leur redonnant vie grâce à ses souvenirs.
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