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Critique de ASAI


Azincourt, Allez, je me lance... un, je me suis lancée dans une première lecture de Jean Teulé, non parce qu'il est décédé brutalement et récemment, mais parce qu' une personne que j'aime beaucoup l'apprécie aussi beaucoup. Donc on y va, pourquoi pas ? Et secundo, parce que Azincourt cela me parle. Des souvenirs de cours d'histoire...

Dans les deux premiers tiers du livre (un petit ouvrage), j'ai savouré.
J'explique : on comprend que le fond historique est bien là, historiquement vrai et vérifié, plutôt deux fois qu'une et que l'auteur se cale là-dessus (se réfugie ? peut être aussi). S'amuser avec l'histoire sans en déformer la base, oui, pourquoi pas ? Pourquoi l'histoire devrait être une triste et morne affaire ? Donc, j'adhère.
Ensuite, Jean Teulé a un style bien à lui pour se moquer tout en les décrivant de manière réaliste et véridique, ces chevaliers, seigneurs, sûrs d'eux et défilant avec leur armureries comme à la fashion week. Rigolade franche.
Puis, Jean Teulé narrant les élucubrations de ces chefs de guerre français, sûrs d'eux, fiers de leurs succès passés, prétentieux quant à leur tactique qu'ils confondent avec une stratégie... cela m'a fait rire, car là l'art narratif de Jean Teulé est vraiment joyeux, et puis cela a pour moi fait référence aux merveilleux stratèges de 1914, qui ont mis l'armée française bien dedans, et les magnifiques stratèges de 1940, grâce auxquels la France s'est bien fait mettre dedans... Alors je me suis dit que Jean Teulé était un grand coquin. Un, il réécrit une histoire en mélangeant habilement les locutions médiévales avec des apartés très contempraines. Deux, il a l'air de rien, mais il donne des leçons d'histoire en faisant des parallèles entre le XVème et le XXème siècle.
Ca c'était pour les deux premiers tiers du livre.
Par contre, le dernier tiers, aucune adhésion de ma part. Se complaire dans la boucherie, dans la pisse, la merde, dans l'anthropophagie, et toutes ces abominations et horreurs... oui elles ont existé. Néanmoins, était-il nécessaire de s'étaler sur ces sujets ? D'ailleurs, l'humour décalé de l'auteur, ses apartés très contemporains, qui permettent une distanciation, ont disparu du bouquin.
Enfin, je me pose la question. Peut-on rigoler d'une boucherie qui a vu massacrer des milliers d'êtres humains ? Si ce n'est pour montrer la vanité de l'homme, ou plus précisément des gouvernants. Mais, une fois que c'est fait, qu'est-ce que nous propose l'auteur ?
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