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Critique de NMTB


NMTB
15 novembre 2018
Un roman qui porte bien son titre. Les trois-quarts des personnages sont vaniteux, même les plus timides. Mais c'est aussi une vraie foire au niveau des personnages secondaires, il y en a beaucoup. J'avoue m'être désintéressé d'eux à partir du moment où l'on fait connaissance avec la « deuxième société », la société aristocratique. de toute façon, ce sont les personnages de la « première société », la société de la bourgeoisie, qui sont au premier plan dans cette satire sociale de l'Angleterre de 1815, avec deux jeunes filles aux caractères opposés dont on suit le parcours jusqu'à leur vie adulte.
Je me rends compte que le problème de la mixité sociale au dix-neuvième siècle, les mariages entre personnes de classes sociales différentes, était un problème qui intéressait tout le monde, Anglais, Français, Russes, on le trouve dans des romans de tous les pays. Evidemment, c'était un bon sujet pour la littérature romantique, avec des mariages d'amour, envers et contre tout.
Mais là ce sont les mariages intéressés qui sont au centre de l'attention. Point de romantisme ni d'amour, que de la vanité. Les vaniteux sont ici compris dans le sens de prétentieux, et la malhonnêteté règne – ce que Thackeray nomme une « hypocrite diplomatie », dans le meilleur des cas – pour arriver à ses fins. S'il caricature beaucoup les bourgeois et les aristocrates (et les juifs aussi, au passage), c'est surtout un certain ordre social qu'il critique, ou plutôt désordre. Il professe une morale bourgeoise dirigée contre les gens qui vivent au-dessus de leurs moyens, avec un humour qui m'a paru presque aussi cynique que le pire de ses personnages : Rebecca Sharp.
Cet unique registre de l'humour m'a un peu lassé dans la première partie, et je me disais que l'intérêt du roman aurait gagné à moins de caricature, plus de mystère et de drame. Toutes ces histoires d'argent, de mariages, de rentes, de testaments, de legs… à la fin ce n'est plus très passionnant ; parce que les personnages ne sont pas attachants, soit trop naïfs, soit trop corrompus, et souvent les deux en même temps.
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