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Critique de LeParfumdesMots


A partir du moment où l'on fait le choix de déformer une illustration pour la rendre plus imposante et accentuer ainsi l'effet de plongée, je suis légèrement septique. Bien plus encore lorsque c'est flagrant au point d'être focalisé sur cette déformation au détriment du reste de l'illustration.

Alors quand l'on constate que c'est récurrent et sans réel intérêt, le lecteur a beaucoup de difficultés à s'immerger dans un décor qui semble factice et sans véritable âme. Jetez plutôt un oeil sur la planche ci-dessous et les défauts font surface immédiatement. Une ombre juste en dessous d'un personne alors que l'éclaire vient de profil. Un effet rapidement pour symboliser le mouvement du volatile. Des phylactères hésitantes ou bien encore une déformation des objets.

Vous l'aurez donc bien compris que je ne suis pas un grand admirateur du travail de Lucile Thibaudier, du moins sur le premier volet des aventures d'Enola, mystérieuse jeune fille qui possède le don de « soigner » les animaux extraordinaires…

Dans cette première BD de la série, il s'agit d'une gargouille en pierre. Une gargouille. Qui bouge, pense et possède des émotions. Alors que la majorité des auteurs de BD essaient de rejoindre la fiction de la réalité et ce afin de permettre une immersion facilitée aux jeunes lecteurs qui ont ce besoin de repères à la réalité, Enola et les animaux extraordinaires est banale, sans originalité et à l'identification aux personnages impossibles.

Les quelques traits d'humour sont décevants et l'intrigue est banale mais surtout se développe bien trop rapidement. J'en viens à me demander comment Joris et Lucile sont parvenus à tout faire tenir en 32 pages seulement. Je ne vous parle même pas du dénouement final à la fois « loufoque » et sans aucun intérêt.

Le respect du temps qui passe semble avoir été oublié dans une bande dessinée où il ne faut que quelques minutes pour installer une nacelle à 30 mètres de haut, déplacer une gargouille de plusieurs tonnes en quelques secondes (par un seul homme) pour la replacer à l'autre bout de la ville la case suivante. L'histoire dure-t-elle une journée ? Deux ? Un mois ?
Lien : https://leparfumdesmots.blog..
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