«C'était ce qui la dérangeait le plus dans ce genre d'endroit, cette promiscuité avec des inconnus, ce viol de nuits de chacun, ces fluides corporels qu'on déversait sur les draps d'un autre.»
Après ma lecture de «Pandemia», j'ai décidé de lire cette nouvelle. Je crois qu'il n'y a pas d'ordre à suivre, qu'on le lise avant ou après «Pandemia.» Sur certains sites, il est offert aussi gratuitement. Cette nouvelle me fait penser au livre «Puzzle», je trouve que le climat se ressemble ainsi que l'ambiance.
«Tout ça, ça me fiche la frousse. Il peut se passer n'importe quoi sur ce bateau. Il est tellement immense.»
Paranoïa, Obsession, Panique
C'est une courte nouvelle à lire, à peu près 30 pages. Elle se lit très facilement. Pour la lire, il ne faut pas être déprimé car Thilliez nous amène dans un huis-clos et dans une attente. Il y a des scènes assez violentes qui peuvent déstabiliser certains lecteurs.
«Cet oiseau coincé dans les toilettes dont l'arrivée d'eau avait été sabotée. Pas d'eau, songea Alain, et donc pas de possibilité de se laver les mains. Terrifiant….»
En résumé, c'est des gens qui voyagent sur un bateau, le bateau s'arrête au cours de la nuit et ils ne savent pas pourquoi. Les gens sont inquiets, les questions se posent et ils n'ont pas vraiment de réponse.
En quelques mots : Thilliez aborde ici un sujet qui lui tient à coeur : l'épidémie. Au fil des pages, on se laisse transporter à bord de ce navire, le suspense est toujours au rendez-vous et on ressent bien la tension fragile qu'il règne à bord. Il nous amène en même temps à nous poser des questions. Est-ce qu'on agirait pareil si ça nous arriverait ? Est-ce que l'environnement nous préoccupe ?
Pour conclure, c'est une nouvelle qui se lit bien, c'est intéressant à lire, il maîtrise bien son sujet. C'est enveloppant et mystérieux. C'est à la fois glauque et malsain. Si vous avez envie de sortir de votre zone de confort alors je vous le conseille.
C'est encore du bon Thilliez !
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