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Critique de AtelierdeClaire
L'actualité, personnelle ou plus générale, qui accompagne mes lectures en influence toujours plus ou moins mon ressenti.
Cela a été particulièrement le cas avec ce roman qui traverse les deux guerres mondiales et des heures sombres de l'Histoire dont j'espérais naïvement que l'on aurait tiré les leçons, permettant qu'elles ne se reproduisent plus jamais...
Au regard des événements récents et actuels, c'est donc avec une certaine tristesse doublée d'amertume que je referme ce livre, emprunté un peu par hasard à la bibliothèque, après avoir brièvement lu qu'on y parlait histoire de France, vie de femme et artisanat industriel, des thématiques qui me sont chères et qui le sont aussi à la littérature "de terroir".
Effectivement, ce roman tient à ce niveau toutes ses promesses. Il est bien documenté et j'ai plongé sans problèmes dans l'atmosphère historique et sociale qui entourait l'activité de la Fabrique, cette manufacture de gants de Chaumont, en Haute-Marne (qui a d'ailleurs réellement existé, sous un nom approchant) dans la première moitié du vingtième siècle.
La découverte de l'univers de la ganterie était passionnante et très immersive, entre l'évocation des divers corps de métiers nécessaires à la confection et à la commercialisation de ces accessoires haut de gamme, et celle des conditions de vie et de travail des ouvriers et des couturières.
Je me suis aussi beaucoup attachée à certains personnages, et notamment à la belle et talentueuse Elise, pour laquelle j'ai eu beaucoup d'empathie et que le cours de la vie n'aura pas épargnée malgré son ascension socio-professionnelle.
L'auteur, dont c'est le premier roman, a su distiller régulièrement de l'émotion et c'est aussi ainsi qu'il m'a "apprivoisée".
J'ai souvent eu les yeux embués et ai même parfois pleuré à chaudes larmes, et cela malgré certaines maladresses d'écriture et beaucoup, mais alors vraiment beaucoup, de hasards, de coïncidences et de facilités dans la trame de l'histoire...
Il a également réussi à me surprendre en donnant certaines directions inattendues à l'histoire et à ses personnages.
Bien que l'un d'eux m'ait ainsi, contre toute attente, particulièrement déçue, , cela a toutefois permis d'échapper au côté "Harlequin" qui affleurait au début. Mais j'ai regretté que la psychologie des personnages n'ait pas été un peu plus construite et développée. Sans doute étaient-ils trop nombreux pour que ce soit possible sans alourdir le récit...
Pour finir, entre le contexte historique par moments extrêmement pesant, voire atroce, des deux guerres mondiales, et les parcours chaotiques des différents personnages, ce roman n'a donc pas été le divertissement léger et romantique qu'il présageait au début, et j'en ressors même passablement chamboulée. Au fond, je crois que j'avais envie d'une autre fin...
Mais soyons réalistes, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, loin de là... ainsi que l'atteste celle d'Elise.
(Remarque sur l'aspect éditorial : ce roman est truffé de grosses fautes d'orthographe, de lettres et mots manquants ou erronés... à un point tel que cela a gâché partiellement ma lecture. C'est assez regrettable et je me permets de le préciser, au cas où les Editions de Borée, que j'apprécie par ailleurs, liraient cette chronique et envisageraient une réédition)
Cela a été particulièrement le cas avec ce roman qui traverse les deux guerres mondiales et des heures sombres de l'Histoire dont j'espérais naïvement que l'on aurait tiré les leçons, permettant qu'elles ne se reproduisent plus jamais...
Au regard des événements récents et actuels, c'est donc avec une certaine tristesse doublée d'amertume que je referme ce livre, emprunté un peu par hasard à la bibliothèque, après avoir brièvement lu qu'on y parlait histoire de France, vie de femme et artisanat industriel, des thématiques qui me sont chères et qui le sont aussi à la littérature "de terroir".
Effectivement, ce roman tient à ce niveau toutes ses promesses. Il est bien documenté et j'ai plongé sans problèmes dans l'atmosphère historique et sociale qui entourait l'activité de la Fabrique, cette manufacture de gants de Chaumont, en Haute-Marne (qui a d'ailleurs réellement existé, sous un nom approchant) dans la première moitié du vingtième siècle.
La découverte de l'univers de la ganterie était passionnante et très immersive, entre l'évocation des divers corps de métiers nécessaires à la confection et à la commercialisation de ces accessoires haut de gamme, et celle des conditions de vie et de travail des ouvriers et des couturières.
Je me suis aussi beaucoup attachée à certains personnages, et notamment à la belle et talentueuse Elise, pour laquelle j'ai eu beaucoup d'empathie et que le cours de la vie n'aura pas épargnée malgré son ascension socio-professionnelle.
L'auteur, dont c'est le premier roman, a su distiller régulièrement de l'émotion et c'est aussi ainsi qu'il m'a "apprivoisée".
J'ai souvent eu les yeux embués et ai même parfois pleuré à chaudes larmes, et cela malgré certaines maladresses d'écriture et beaucoup, mais alors vraiment beaucoup, de hasards, de coïncidences et de facilités dans la trame de l'histoire...
Il a également réussi à me surprendre en donnant certaines directions inattendues à l'histoire et à ses personnages.
Bien que l'un d'eux m'ait ainsi, contre toute attente, particulièrement déçue, , cela a toutefois permis d'échapper au côté "Harlequin" qui affleurait au début. Mais j'ai regretté que la psychologie des personnages n'ait pas été un peu plus construite et développée. Sans doute étaient-ils trop nombreux pour que ce soit possible sans alourdir le récit...
Pour finir, entre le contexte historique par moments extrêmement pesant, voire atroce, des deux guerres mondiales, et les parcours chaotiques des différents personnages, ce roman n'a donc pas été le divertissement léger et romantique qu'il présageait au début, et j'en ressors même passablement chamboulée. Au fond, je crois que j'avais envie d'une autre fin...
Mais soyons réalistes, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, loin de là... ainsi que l'atteste celle d'Elise.
(Remarque sur l'aspect éditorial : ce roman est truffé de grosses fautes d'orthographe, de lettres et mots manquants ou erronés... à un point tel que cela a gâché partiellement ma lecture. C'est assez regrettable et je me permets de le préciser, au cas où les Editions de Borée, que j'apprécie par ailleurs, liraient cette chronique et envisageraient une réédition)
