AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MartinServal


Dans ce récit célèbre, Thomas More dresse le portrait de sa société idéale, qui se révèle presque exclusivement utilitariste, totalement uniformisante, et passablement communiste.

Tous les comportements y sont découpés, optimisés, rationalisés, standardisés à l'extrême, ne laissant simplement aucune liberté à quiconque et menant, entre autres, à la suppression de la propriété privée, de la liberté individuelle, des liens familiaux, etc.

En éminent théologien qu'il est, Thomas More reprend de nombreuses paraboles des Évangiles comme autant de bases de son système parfait.
Cependant, en présentant des citoyens unanimement parfaits, l'auteur oublie le plus important des commandements : aimer son prochain comme soi-même, quand bien même il agirait en ennemi. En effet, quels mérites trouve la Foi lorsqu'elle n'est confrontée à aucune altérité, aucune misère, aucune iniquité, pas la moindre malveillance ?

Un tel monde de perfection ôte à chacun son labeur : celui de laisser le monde un peu moins miséreux et un peu plus saint après son passage.
Commenter  J’apprécie          41



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}