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Citations sur La barbaresque (12)

Je guette inlassablement la venue de mon professeur de français. C'est à ses côtés que je découvre les mots, les verbes d'une autre classe sociale, d'un autre monde que le mien. (...)
Je la revois en classe, "Phèdre" sur son estrade, elle agitait ses mains avec grâce en nous donnant rendez-vous avec Rimbaud. Première rencontre des mots bousculant, chavirant l'ordinaire, dénaturant l'ordre habituel. Je rêve et voyage avec ce texte extrait de l'-Enfance-: "il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte...Je serais bien l'enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l'allée dont le pont touche le ciel..." (p.66)
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La maison de mon père est fièrement dressée à l'arrière du village, de lourdes pierres de taille, un étage, une terrasse, une cour intérieure; construction type des maisons kabyles. Sachant si peu de choses sur sa situation matérielle, je suis ravie de voir cette maison. Elle m'envoie une image apaisante. Je sais qu'il est là et que ces pierres le protègent. (p.169)
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...puis je me réfugie dans mes coussins posés par terre dans notre chambre. Là est ma tour d'ivoire. J'y fais mes devoirs, écris des poèmes, écoute sans relâche Brel, Gribouille, Ferré, Barbara...
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Enfin, j'ai un père, il vient de m'appeler sa fille. J'ai un vertige atroce; à nos pieds cette merveilleuse montagne, cet âne, ce boeuf, ces chèvres, animaux bibliques; mon père vit ici en reclus, en prières. Je ne pouvais imaginer plus parfaite rencontre. (p.177)
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Quand j'aime les êtres, je ne mets jamais leurs paroles en doute. C'est parfois regrettable, mais donne souvent une force en plus. (p.149)
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Je suis comme une vague démesurément gonflée qui aurait cherché très longtemps sa plage avant de s'échouer. (p.167)
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La poésie fut à cette époque cela et rien d'autre, une valse sensuelle et sensible, un indéfinissable possible, un ailleurs. (p.67)
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Toute enfant, je me suis aperçue que ma mère ne savait ni lire ni écrire. (...)
Dès l'âge de dix ans, je rédigeais déclarations d'impôts, feuilles de congés annuels, de sécurité sociale. Quel pensum et quel pouvoir ! Cela peut expliquer mon refus de devenir plus tard la secrétaire de quiconque . (p.21)
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Elle [Barbara] est arrivée , accrochée au rideau de velours grenat de Bobino, souriante, émue, inquiète. Corps automate "intensément long", "élégamment long". Elle nous a tous regardés avec un sourire en coin curieusement coquin et inquiet. Ce climat de connivence immédiat avec le public m'enchantait, me charmait. Elle était la première "grande chanteuse", cette insolite, que je voyais sur scène. Elle s'assied au piano, sa voix s'élève. Je suis muette d'émotion, d'admiration. Elle m'arrive comme quelqu'un que j'attends depuis très longtemps. (p.84)
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Mon père et ma recherche assidue. De quel homme s'agit-il ? D'un père construit avec des mots, comme un puzzle. Il faut assembler les morceaux sur une grande surface plane.(p.61)
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