Les médecins tombent comme des mouches.
On a le sentiment que la ville se vide, alors que personne ne va nulle part.
On dit qu’à l’époque de la reine Victoria, les gens redoutaient d’être enterrés vivants. Eh bien, l’inverse se produit à Santa Lora – Certains gisant morts sur leur lit de camp sont pris pour des vivants.
Les médias ont tous abandonné le sujet des étudiants échappés en faveur d’un plus gros scoop : pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, un cordon sanitaire interdit l’accès à une ville entière.
C’est ainsi que la maladie se transmet le mieux : par les mêmes canaux que la tendresse, l’amitié et l’amour.
Rien n'est plus facile que de prendre ses désirs pour des réalités, un espoir pour un mensonge ou un monde meilleur pour le nôtre.
Caleb Ericksen, dix-huit ans, fils d'agriculteur, étudiant en Lettres, et désormais doté d'un nouveau trait distinctif... celui du premier somnambule à être déclaré à Santa Lora, Californie.
Les gens adorent la tragédie vue de loin (...)
Santa Lora est victime d’une force ni vivante ni morte : un virus. Jusqu’ici inconnu. Et ce micro-organisme ne nage pas dans l’eau de ce lac qui s’évapore. Il voyage comme la rougeole, la variole et la grippe… par les airs.