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Critique de Sylviegeo


Le Dresseur d'insectes met en secène, pour la deuxièm fois, ce journaliste alcoolique mais sobre, échoué à Akureyri, dans le nord de l'Islande: Einar. Je n'ai pas lu le premier roman avec Einar. On plante le décor dans la capitale du Nord lors du Weekend des Commerçants, le "tout-en-un". Fête familiale, fête pour esseulés, fête pour ivrognes, fête pour drogués. Année après année, on y dénombre de plus en plus d'agressions, de viols, de débordements toujours plus violents. Un weekend pour assouvir ses pulsions dans l'anonymat presque complet. Weekend des plus occupés pour les policiers, les ambulanciers et les hopitaux. Un côté sombre et sordide de l'Islande qui n'est pas que paysages de rêves semble-t-il.
Une maison abandonnée deviendra le lieu choisi par Hollywood pour un tournage et des stars feront la fête durant ce weekend. Les traces d'un possible meurtre seront trouvées derrière une populaire discothèque. Une médium contactera notre journaliste pour lui communiquer des informations sur cette sale affaire. Einar se retrouvera donc au centre de cette enquête et il prendra tous les moyens pour trouver la vérité.
Mais est-ce bien là le propos de ce titre ?
Ce titre traite du disfonctionnement des familles islandaises, de l'alcool qui coule à flot et attire de plus en plus les jeunes filles, des moeurs sexuelles des plus débridées, du désoeuvrement de la jeunesse, de la violence que l'on retrouve partout, des sombres secrets de famille. Une société islandaise qui nous semble disloquée, en train de se dissoudre , de s'effondrer, de perdre ses repères.
Ce qui rend cette lecture intéressante est la lenteur que nous impose Arni Thorarinsson. On aime suivre lentement et partout et toujours Einar et ceux qui l'entourent. On prend le temps de les découvrir et de les aimer. Sans concession sur le portrtait qu'il fait de ses compatriotes et de l'Islande, on sent qu'il aime par contre ses personnages qui sont loin d'être des modèles. Juste des gens bien ordinaires qui tous les jours se battent avec leurs démons pour survivre et toujours avec une pointe de dérision sinon d'humour.
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