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Critique de caro64


Lorsqu'Einar, journaliste au Journal du Soir, est envoyé au fin fond de l'ouest de l'Islande, il s'attend au grand calme. Il ne se passe rien à Isafjördur, ville emblématique de la crise de la région. Il doit pourtant traquer le scoop. Dès son arrivée, Einar apprend que des incendies suspects se produisent régulièrement, le dernier a lieu le soir où une grande fête regroupe le gotha de la ville, une ex-star du football accompagnée de sa cour et une petite starlette de la pop et ses groupies. Profanation d'une tombe, vol d'un camping-car, soupçons de trafic de drogue provoquent l'installation de ce journaliste solitaire chez un flic grognon mis à l'écart par sa hiérarchie. Einar a la capacité d'interroger, de faire parler les témoins et fait progresser l'enquête en parallèle de celle menée par une commissaire séduisante. Lorsqu'on retrouve le camping-car avec deux corps carbonisés à l'intérieur et qu'un député originaire d'Isafjördur qui n'en garde pas que des bons souvenirs meurt à Reykjavic les cervicales brisées, l'enquête devient brûlante… le scoop est là ! Aucun doute, le séjour d'Einar sera bien plus mouvementé qu'il ne l'avait prévu... Dans une ambiance sombre et glaciale, le journaliste nonchalant mène l'enquête à sa manière.

Le septième fils est le troisième roman d' Arni Thorarinsson après le Temps des sorcières et le Dresseur d'insectes. On y retrouve avec plaisir le héros des deux précédents, Einar, journaliste au Journal du soir : narrateur attachant, désabusé et flegmatique, doté d'un sens de l'humour ravageur. En plus de fournir une intrigue bien ficelée, Arni Thorarinsson promène ses lecteurs dans une Islande urbaine, très actuelle. le regard d'Einar est souvent ironique, frôle parfois le cynisme, mais il est un bon observateur de son cher pays et de ses habitants perdus dans la mondialisation. le rythme du récit est certes lent, mais malgré cela, on ne s'ennuie jamais.
Un bon polar et un prétexte à disséquer une société islandaise au bord de la crise économique.
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