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Critique de Jipi


Pour un scientifique, la plus grande découverte n'est elle pas celle qu'il conçoit et qu'il ressent au plus profond de lui-même?

Féconder l'éprouvante et longue constitution d'un ensemble de pierre ne servant qu'à entretenir les perceptions de leurs concepteurs sur le lever et le coucher du Soleil semblait le seul moyen à une certaine époque d'être au plus près des étincelles de Phébus traversant le firmament.

Nos ancêtres tout en guettant vaillamment un partenariat cosmique bien hypothétique n'ont-ils pas fait uniquement que de festoyer en compagnie de leurs acquis sensitifs n'étant que les cercles concentriques de Stonehenge, le rêve de Brahma, le disque de Nebra, le cycle yin-yang, la pyramide de Kheops et le zodiaque de Dendérah?

De centraliser leurs acquis sur Sirius et les Dogons, le Pueblo Bonito, la splendeur d'Angkor Vat, l'almageste, le schéma d'Apianus, le paradoxe d'Archytas, les dessins d'Andreas Cellarius et le système du monde de Thomas Digges.

Que faire d'autre pour un savant livré à lui-même que de se nourrir du seau de Newton, du relationnisme de Leibniz, des jumeaux de l'espace, des prisons de lumières, de la longueur de Planck, des univers-iles de Kant, de la mousse quantique, de la nuit noire et de la selle de cheval.

Rien à se mettre sous la dent venant d'un cosmos têtu refusant obstinément de nous dévoiler de lui-même réellement ce qu'il est.

Finalement l'univers est-il quelque chose à part ce que nous lui assignons ?

Tout en le regardant il ne se trouve plus au dessus de nos têtes mais dans les esprits, temples, tablettes, coutumes, codex, almanachs, hiéroglyphes, formules, peintures et bronzes assurant la pierre d'angle entre un mutisme cosmique et un esthétisme mental et artistique.

L'univers n'est plus qu'un organe gravé, tapissé, synthétisé, racoleur et vulgarisé dont les arcanes ne sont qu'une information spectacle distillée par des auteurs médiatisés semblant uniquement vouloir se constituer une postérité.

Vertiges du cosmos tout en étant valeureux ne ressemble qu'à un énième état des lieux certes goulument imagé mais ne faisant que dérouler un historique sur une discipline ne semblant plus disposer de données nouvelles pour continuer à s'exprimer.

Aucun picotement conséquent depuis Einstein et sa relativité. Tout semble consommé. On ferme la boutique?

La plus grande défaite de la compréhension de l'univers par les idées (dépendante de leurs égocentrismes, de leurs conflits générationnels, de leurs phénomènes controversés et de leurs équations délirantes) n'est elle pas de n'avoir pas sue ou voulue s'approcher au plus près de sa chose en soi, c'est-à-dire rien.

Le silence meurt quand on prononce son nom.


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