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Critique de Annette55


Ce sont mes amies de Belgique, encore une fois qui m’ont permis de choisir ce beau roman historique à la médiathèque. Merci à elles !

Fin août 44 , un convoi de soldats allemands disparate, démobilisés, harassés, lors du passage en Belgique et de la retraite vers leur pays, profitent de leur pouvoir pour confisquer des chevaux et impressionner le petit peuple , notamment , en réquisitionnant Gaillard de Graux, un brabançon prestigieux , orgueil de la famille de Mutien et Abel, dont le père éleveur a été fusillé par les Nazis en 1943 .

«  Une insondable misère morale et physique transpirait de ce convoi, de ces naufragés de la guerre . »

Furieux, révolté, Mutien , fougueux entraîne son jeune frère Abel sur les traces du convoi pour récupérer Gaillard .
Rien n'arrêtera Mutien, il bravera tous les dangers , les aléas de la guerre. ....

Ce livre profondément humain, poétique et doux , tendre et humaniste montre que l'ennemi n'est pas toujours celui qu'on croit .

L'auteur aborde avec beaucoup de fraîcheur et de spontanéité la grande aventure que va vivre Abel lors de ce périple de plusieurs semaines.

Par la voix de ce petit garçon la peur, l'amitié , la haine , la réconciliation , la bonté , la rancoeur , autant de thèmes de réflexion justes et universels sont abordés avec tact et chaleur humaine , tout au long de ce texte lumineux : tenter de transmettre la vigilance plutôt que la haine «  La haine est sectaire , elle méprise , elle exclut » , la vigilance est ouverte , elle est l'affaire de tous , vainqueurs et vaincus , à commencer par la bouche de Gunther , ce vieil officier allemand , qui fera preuve d'humanité , une réflexion féconde , intense , bienfaitrice , salvatrice , à propos des douleurs de la guerre, des remords éventuels du mauvais fondement de cette cause.

L'auteur restitue avec brio la difficulté de vivre dans la rancoeur , il privilégie le réinvestissement , le pardon, la faute , les écueils de l'existence , le désarroi, les liens tissés insidieusement entre ennemis présumés, mais aussi les profiteurs , les manipulateurs , les transformations consécutives au fléau de la guerre .
Un beau récit initiatique, pétri d'humanité : « Pitié pour le mal. » ..Rien à voir avec les romans habituels à propos des guerres , où malgré la violence de l'époque L'auteur nous laisse espérer qu'un jour viendra où les hommes se lasseront jour après jour de remettre le couvert de la haine .
«  Les dents des enfants doivent - elles rester agacées par les raisins verts qu'ont mangés leurs parents ? .... »
Merci Infiniment à Cécile ....
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