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Critique de Phinette


Theresa, dite Tessa est une (pimbêche coincée) jeune fille réservée de 18 ans (sans oublier une vierge effarouchée) au dossier scolaire irréprochable. Elle a travaillé dur pour être admise à Washington Central University, l'université de ses rêves. Une fois sur place, elle rencontre sa colocataire, une deuxième année prénommée Steph. Exubérante, sexy et tatouée (donc forcément infréquentable), Steph est très loin des relations habituelles de Tessa. Et son meilleur ami l'est encore plus : il s'appelle Hardin. Grand, brun, tatoué, percé (tout aussi infréquentable), et avec un fort accent anglais, il représente tout le contraire de ce à quoi Tessa est habituée. A vrai dire, elle est habituée à son petit ami Noah ; il est gentil, sage, sportif, (chiant), sa mère l'adore et surtout il a accepté de la rejoindre à WCU l'année suivante. Sauf que voilà, Hardin est beau, mystérieux et étrangement irrésistible… (Cette attirance mystique et inexplicable qui fait bouillonner le sang dans les veines et frémir tous les muscles de notre héroïne jusque dans sa culotte, ça ne vous rappelle rien ?)

C'est un fait, j'ai la fâcheuse tendance à ne croire personne sur parole : quand une publicité vante les mérites d'une crème pour le visage qui fait perdre vingt-cinq ans en deux applications, je n'y crois pas. Quand la SNCF annonce des trains à l'heure, c'est pareil, je n'y crois pas. Alors quand je vois partout les affiches du « plus important phénomène littéraire de sa génération » aux 12 millions de lecteurs, je me dis qu'à défaut d'un grand moment de lecture, je vais sûrement bien me marrer. D'autant que l'accroche envoie du rêve : « Avant lui, elle contrôlait sa vie. AFTER… ». Hum… Emoustillant, n'est-il pas ?

J'aurais pu disserter des heures sur les innombrables qualités littéraires dudit phénomène, évoquer les nombreuses scènes de sexe torride ou encore décrire la fine psychologie des protagonistes. Mais j'aime autant éviter de mentir.

A la place, je vais vous livrer toute la vérité, rien que la vérité sur ce qu'est After.
Je le jure !

After, c'est...
du suspens
Ils vont finir ensemble ? Ils ne vont pas finir ensemble ? Ils vont finir ensemble ? Ils ne vont pas finir ensemble ? Ils vont finir ensemble ? Ils ne vont pas finir ensemble ? Insoutenable, je vous dis.

Des lieux et des situations divers
Le roman nous offre une variété de lieux dans lesquels évoluent les personnages : la chambre de Tessa à la cité U, la chambre d'Hardin à la fraternité, la salle de bain de la cité U, la salle de bain de la fraternité... Ah oui et parce qu'on est des intellos : le cours de littérature et le bureau de Tessa dans la maison d'édition dans laquelle elle a dégoté un stage.
De même, la diversité des situations est extrême : ils s'engueulent, ils s'attirent, ils vont à une fête (un party, en non-traduit dans le texte).
Et il est même possible de faire des couples situation/lieu afin de créer une histoire inédite : ils s'engueulent pendant le cours de littérature, se réconcilient dans la chambre de Tessa à la cité U, vont à une fête à la fraternité et finissent dans la chambre d'Hardin. Voilà, j'ai créé un chapitre. Les possibilités sont infinies.

Une intrigue fouillée et imprévisible
Hardin est un garçon tatoué, sombre et torturé. Son hobby, faire mal aux gens, les détruire en utilisant leurs points faibles. Mais en même temps, il aime Tessa, elle « le rend meilleur ». D'ailleurs, il lui demande très instamment de s'installer avec lui au milieu du roman (Oui, oui, à ce moment-là ils se connaissent depuis trois mois soit si l'on enlève les périodes de disputes peut-être deux semaines tout cumulé…). Bref, un homme mystérieux et sexy avec une part d'ombre dont on ne peut qu'imaginer le passé ténébreux.
Et bien ce mec-là, le truc le plus dark qu'il ait fait dans sa vie, c'est Oulala, le BAD BOY !
A près de deux-cent pages de la fin, je sentais déjà le truc venir. Tout en espérant sincèrement me tromper… Je ne fus malheureusement pas surprise, et surtout, pas en bien.

Un livre pour lecteur étourdi
Anna Todd est pleine de considération pour son lecteur. Elle pense même à celui qui, atteint de troubles de la mémoire immédiate, a besoin à chaque fin de chapitre d'un résumé de tout ce qui vient de se passer.
Un exemple pour la route :
« J'ai la tête qui tourne après ce qui s'est passé ces vingt dernières minutes. D'abord, il me propose pratiquement de coucher avec lui, en me disant en gros que je n'ai pas idée de tout ce qu'il peut me faire ressentir. L'instant d'après, il accepte de faire des efforts pour être plus gentil avec moi, et finalement nous rions ensemble, nous plaisantons et nous passons un moment très agréable. »
Et un autre juste pour rire :
« Je n'arrive pas à le suivre. D'abord il dit qu'il veut que les choses aillent plus loin entre nous, puis il embrasse Molly, puis il me dit qu'il m'aime pour aussitôt retirer ce qu'il a dit, et maintenant il recommence à s'excuser. » Compliqué le garçon !

Des questions existentielles :
Alors ça, des questions existentielles, elle s'en pose notre amie Tessa : est-ce qu'embrasser Hardin c'est tromper Noah, Hardin est-il un garçon bien ou un fieffé menteur, que veulent dire ses tatouages, et ma préférée : « Pourquoi faut-il qu'il se conduise toujours comme un abruti ? En même temps, je repense aux livres qui couvrent le mur de sa chambre... Il est impossible qu'un type grossier, irrespectueux et tatoué comme Hardin puisse apprécier ces oeuvres magistrales. » (oui, parce qu'After, c'est aussi une ode à la tolérance qui fait tomber les préjugés sur les gens tatoués)

En bref, After, c'est donc un bon roman comique. C'est déjà ça…

Soyons honnêtes, je ne m'attendais pas à un grand livre. Mais pas non plus à ce que celui-ci me fasse regretter les Cinquante Nuances. J'ai déjà lu des Harlequin bien meilleurs !
Lien : http://leclubdesnatifsduprem..
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