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Critique de bilodoh


Roman d'histoire, de pouvoir et de dépaysement indonésien.

C'est le second tome, il y a un bon moment que j'avais lu le premier. J'ai refait connaissance avec Minke, le métis qui avait épousé Annelies. Celle-ci avait été enlevée par son tuteur « pur blanc » qui avait décidé de l'envoyer à Amsterdam à la fin du livre précédent. J'ai découvert ce qui lui est arrivé.

J'ai découvert aussi des éléments de l'histoire de l'Indonésie, comment les paysans qui vivaient en autarcie sur leurs lopins de terre ont été obligés de « louer » ceux-ci aux entreprises sucrières désireuses d'y planter la canne à sucre. Les paysans, à peine payés, deviennent de plus en plus pauvres, avec la complicité de la police et des autorités locales. le roman raconte aussi le contexte sociologique et les tensions internationales ainsi que l'ampleur du racisme des conquérants européens, mais aussi des indigènes entre eux.

La prose tombe parfois dans le discours contre les ravages du colonialisme et le règne du capital. Mais le héros fait la part des choses en ce qu'il est heureux de la connaissance que lui apporte l'ouverture sur le monde apportée par l'Europe. Il reconnait aussi les comportements méprisables des gouvernants locaux qui imposaient à leurs sujets de ramper devant eux.

Je ne suis jamais allée en Indonésie et je ne connais pas le malais, mais comme le dit l'auteur, par le miracle de la lecture,
« des gens dont les yeux n'avaient jamais vu le monde pouvaient s'imaginer sa grandeur, sa richesse, sa profondeur, ses sommets et ses abysses, de même que tous ses déchets et ses fléaux. » (p.400)
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