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Critique de Antiochos


Européens, métis et indigènes. Voilà les trois catégories qui structurent la société coloniale des Indes néerlandaises de la fin du XIXe siècle. Peu importe votre niveau d'instruction, votre richesse, votre place sur terre est dictée par votre naissance. Voilà un système colonial si bien huilé, si bien installé, que même les indigènes n'oseraient pas le remettre en cause, reconnaissant la supériorité des européens.
C'est dans ce décor que l'auteur va dérouler sa grande fresque des Indes néerlandaises. Un monde perçu de l'intérieur, par Minke, un jeune indigène, pur produit de cette société coloniale : un jeune homme plus tout à fait javanais, mais qui ne sera jamais néerlandais.
C'est une magnifique fresque épique que nous offre ici l'auteur, écrite -ou plutôt imaginée- alors qu'il était en détention. Il n'est pas Minke mais on sent qu'il a mis beaucoup de lui dans ce jeune homme. Les auteurs indonésiens sont suffisamment peu nombreux à être traduits pour que l'on prête attention à celui-ci qui nous fait pénétrer un monde peu connu et une forme de colonialisme aussi moins souvent évoquée que celle de la France ou de l'Angleterre.
Attention à la postface, elle en révèle un peu trop à mon goût sur la suite de l'histoire dans les trois autres tomes.
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