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Critique de soleil


Bolivie 2009. Voici déjà 4 ans qu'au sein de la colonie mennonite de Manitoba, des enfants, jeunes filles, femmes, se réveillent couvertes de coups, sang, violées, sans n'avoir rien perçu. La seule explication donnée à ces femmes est qu'en raison de leurs péchés, Satan les a punies. Mais elles ne croient pas à cette explication. Il s'avère que des hommes au sein de la communauté ont endormi ces femmes avec un puissant anesthésiant et les ont agressées durant la nuit. La plus jeune n'avait que 3 ans. La plus âgée n'avait plus de dents en raison des coups portés.

L'auteur, mennonite, relate dans ce roman la réunion de 8 femmes qui doivent prendre une décision. Rester, se battre ou partir. August, instituteur considéré comme un sous-homme,va retranscrire aux côtés de ces femmes les minutes de leurs décisions. Personne ne doit savoir ce qui se fomente. Aucune ne sait écrire. Leurs pensées, ce qu'elles veulent faire, vont être consignées par lui. Prises dans les rets d'une religion qui les oppresse, ne parlant pas l'espagnol, ne sachant ni lire ni écrire, que faire ? 

Ce sujet m'intéressait et je connaissais le mode de vie de ces mennonites mais je dois avouer que j'ai manqué d'émotions pendant cette lecture. L'auteur retrace de façon très factuelle, minutée, les réunions de ces femmes. Il n'y a aucune émotion alors même que le récit se consacre aux échanges entre ces femmes. 
J'ai dans un premier temps pensé que cela était dû à l'éducation de ces femmes (et de ces hommes) où la manifestation du sentiment amical, amoureux, n'a pas sa place.
Par ailleurs il y a trop de digressions dans le récit et l'on a du mal ensuite à se réinstaller dans l'histoire.
Le seul moment où j'ai été émue fut à la fin lors du monologue d'August et lorsque l'on apprend certains faits sur sa vie.
L'auteur révèle très bien les contradictions de cette communauté et l'impasse dans laquelle se trouvent ces femmes : si elles ne pardonnent pas à ces hommes, elles iront en enfer ; si elles pardonnent à ces hommes, ils ne seront plus excommuniés et regagneront la communauté. de plus ce roman a le mérite de mettre en lumière des fait trop longtemps cachés au sein d'une communauté repliée sur elle-même.
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