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Critique de Alfaric


Ce tome 30 qui met fin à l'Arc Kimera Ants est frustrant certes car tributaire de tous choix hasardeux opérés par le mangaka qui aurait pu mieux équilibrer sa fable humaniste (pourquoi nous ressortir dans le tome 30 l'histoire de Jairo qu'on avait oublié depuis le chapitre qui l'unique chapitre qui lui était consacré dans le tome 20 ?), mais il aussi très beau, tellement beau !!!
La partie de cache-cache mortelle entamée dans le tome précédent tourne court car une boulette de Werrrufin permet au Roi de retrouver toute sa mémoire au court d'une partie à trois captivante de « je sais que tu sais que je sais que tu sais » (Werrufin vieillissant à vue d'oeil à cause du stress : est-ce une nouvelle mise en scène des problèmes psychiques de l'auteur régulièrement victime d'épisodes dépressifs ? ^^) Une autre course contre la montre s'engage alors : pour les Hunters il faut gagner du temps pour que le Roi meurt avant qu'il n'effectue un génocide, mais pour le Roi il faut ne pas perdre du temps pour retrouver Komugi avant de mourir...
Les derniers moments de la Belle et de la Bête durent 33 pages de poésie pure (car finalement c'était cela depuis le début : la Belle apprend à la Bête l'humanité en posant à un être immature un problème social qui ne peut pas résoudre par lui-même, ce qui lui pose une limite qui lui prouve qu'il n'est pas le centre du monde, qu'il n'est pas Dieu)... Si seulement le mangaka ne s'était pas perdu en chemin (avec encore des pages remplies de texte pour ne pas avoir à dessiner), il aurait légué un chef-d'oeuvre à l'humanité !
"Trinquons aux hommes, les bons comme les mauvais ; ils reviennent toujours de tout temps.
La spirale du temps est cruelle : trop longue quand il faut pourrir, trop courte quand il faut apprendre.
On veut toujours plus... On en utilise toujours plus...
Alors que la vie n'a besoin que de soleil, de terre et de poésie."
Une conclusion magnifiquement optimiste, qui vient contrebalancer une introduction magnifiquement pessimiste où en 6 pages seulement résume tous les côtés les plus noirs de l'humanité avec un allégorie de la bombe atomique, ses concepteurs et ses utilisateurs (on nous fait peur avec Pyongyang, mais la menace est toujours venue de Washington.)

Les épilogue sont nombreux :

Ce qui nous amène à un arc de transition où on suit conjointement les efforts de Kirua pour sauver Gon de lui-même, transformé en monstruosité agonisante par les sacrifices qu'il a accepté pour assouvir sa vengeance, et le grand barnum démocratique de l'élection du nouveau Président de l'Association des Hunters. Les Hunters Jûnishin qui incarnent les différentes figures du zodiaque chinois doivent accomplir les dernières volontés de papy Netero, et avec Gon Freecs le Sanglier qui agit en sale gosse égotique et Parisuton le Rat qui agit en pervers narcissique tout part rapidement en couilles ^^
Le duel entre l'asocial immature et le psychopathe immature qui pensent tous les deux que le monde n'existe que pour leur amusement personnel est passionnant à suivre, et dès le départ l'exécuteur testamentaire est effrayé par les manières dont l'un et l'autre arrivent à faire ce qu'ils veulent en manipulant leur entourage à qui mieux mieux...
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