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Critique de Alfaric


Dans ce tome 12, le tournoi des ténèbres touche à sa fin avec la finale entre la team Yusuke et la team Toguro !
L’ignoble Toguro Senior plutôt que d’achever Kuwabara, tel un chat et sa souris, s’acharne à le martyriser physiquement et moralement… Ce qui laisse à ce dernier le temps d’imaginer une utilisation de son sabre spirituel multifonction permettant de contrer le pouvoir de polymorphie et de régénération de son adversaire : ouf, le Bien triomphe du Mal !!!

Pour en finir au plus vite, Saky parie sa vie sur la victoire de Toguro Junior et Koenma parie sa vie la victoire de Yusuke !
Donc l’essentiel du tome est consacré au combat des chefs… Et Yoshihiro Togashi s’en donne à cœur joie en piochant dans les grands classiques du genre :
- il s’inspire du combat d’anthologie entre Goku et Freezer dans "Dragon Ball", donc on retrouve les poids d’entraînement qu’on retire en plein combat pour révéler ses véritables capacité , les évolutions du super vilain (qui ici ressemble de plus en plus à une version horrifique du Hulk de Marvel Comics), le délire sur les pourcentages de puissances et la transformation du héros en super-héros suite à la mort d’un être proche (le meilleur pote ici se la pétant grave de chez grave en se sacrifiant pour la bonne cause : quelle classe pour un furyo ! ^^)
- il s’inspire du combat d’anthologie entre Joseph et Wham dans "JoJo’s Bizarre Adventure", Yusuke reprend le rôle du roublard donné perdant d’avance et Toguro celui du guerrier loyal neutre ne vivant que pour l’amour du combat de l’art martial (ça et quelques détails horrifiques dans les évolutions graphiques où les nouvelles hécatombes parmi les spectateurs)
- il s’inspire du combat que tout amateur de mangas se doit de connaître, celui entre Kenshiro et Raoh dans "Hokuto no Ken" !
Et c’est là que cela devient vachement intéressant pour un shonen, car dans le manga de Buronson et Tetsuo Hara il y avait une allégorie sur la dualité force/compassion qui faisait écho au « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », mais c’était un peu brouillé par les préjugés nationalistes du scénariste car Kenshiro était un sosie de Bruce Lee qui incarnait les valeurs orientales tandis que Raoh était un parangon d’action man yankee qui incarnait les valeurs occidentales…
Ici les deux antagonistes sont des tous les deux des détournements de Bruce Lee et tous les deux sont des artistes martiaux fasciné par la force et la puissance, mais comme vous le savez amis lecteurs et amies lectrices sans la maîtrise la puissance n’est rien ! La question existentielle qui relie les deux combattants c’est de découvrir en quoi consiste la maîtrise de soi… Dans le repliement sur soi antique ou l’ouverture sur les autres humaniste ??? Oui, Togashi Yoshihiro insère des questionnements sur la vie et sur la mort au milieu de bastons dragonballesques, et il le fait vachement bien !!!

Je ne dis comment ça fait du bien de revenir à bon vieux shonen d’antan après les shonens à rallonge des années 2000 car ici on propose vraiment du sens au-delà du mélange action, émotion et humour. Et pour ne rien gâcher celui-ci est d’excellente facture, puisque que graphiquement on passe d’une casse à l’autre du surréalisme au cartoonesque avec une fluidité et une expressivité admirables, les mangaka faisant alterner de manière maline découpage rectiligne et découpage oblique. 4,5 étoiles !
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