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Critique de 20thCenturyBoy
Oeuvre majeure de l'édifice de Tolkien, qui, je l'espère pour les générations futures, est en passe de devenir un auteur classique, la densité de son travail égalant sans peine la tentative de reproduction d'une société entière ou d'une époque définie comme l'ont fait Balzac et Zola pour ne citer qu'eux.
L'auteur n'a jamais pu mettre en forme cet ouvrage, et il est en fait constitué de textes rassemblés par son fils. Sa structure le découpe en cinq parties distinctes :
- L'Ainulindalë : le chant de la création. Oubliez le "Dieu créa le monde en 7 jours", ici vous avez un récit fondateur de qualité. le dieu suprême met au monde les AInur, dont les chants seront à l'origine de l'univers. On y assiste à l'apparition d'une entité marginale, Melkor, dont la mélodie entre en discordance avec celle des autres.
- le Valaquenta : une sorte de fiche descriptive de chaque dieu, les Valar, et des divinités mineures leur étant rattachées, les Maiar.
- le Quenta Silmarillion : le gros morceau messieurs dames. Un genre de mix Ancien/Nouveau testament, en mieux. Tolkien nous conte l'histoire d'Arda (la terre qui, à la suite des mutations entraînées par les nombreuses guerres destructrices, deviendra la Terre du Milieu), le développement des sociétés elfiques et humaines, avec en toile de fond la quête ultime, récupérer les Silmarils, joyaux créés par Fëanor et dérobés par Morgoth (aka Melkor).
- L'Akallabêth : après la grande guerre, les hommes s'installent sur une île où ils fondent le royaume de Nùmenor. Peu à peu, ils sont corrompus par Sauron, serviteur de Morgoth, et leur orgueil face aux Dieux les mènera à leur perte. La vision de l'Atlantide de Tolkien.
- Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age : l'origine des Anneaux du Seigneur, un prologue aux évènements contés dans Bilbo et la trilogie bien connue.
Maintenant la qualité en elle-même. Disons-le tout de suite, Tolkien n'a pas véritablement un style très agréable. Certaines phrases sont lourdes, le texte est dense, soit très descriptif, soit très narratif (beaucoup de ceux qui se sont lancés dans le SDA ont abandonné), mais si on passe outre...
C'est génial. C'est magnifique. C'est culte.
L'auteur a consacré sa vie à développer un univers crédible, qui a relancé l'intérêt pour l'heroic-fantasy. Il lui a donné une histoire et une géographie détaillées. Il a créé des civilisations au sein desquelles évoluent des personnages dotés d'un passé et d'un destin bien définis, et qui s'inscrivent dans des généalogies bien établies. Ces personnages ont tous un rôle à jouer dans le grand schéma qu'est l'histoire de la Terre du Milieu. Les histoires que nous content Tolkien sont magnifiques : romances, guerres, trahisons, vengeances, aventures, chaque chapitre est une véritable épopée. Certains dépassent aisément le niveau de nos contes classiques devenus populaires. Je pense particulièrement à l'histoire de Beren et Luthien ou des Enfants de Hurìn, véritables chef d'oeuvres.
Lancez-vous. Si vous parvenez à vous faire au style, vous ne pourrez plus décrocher. Et quand vous arriverez (enfin) au terme du Quenta Silmarillion, vous serez soufflés, car alors vous mesurerez l'ampleur de ce que J.R.R. Tolkien a accompli.
L'auteur n'a jamais pu mettre en forme cet ouvrage, et il est en fait constitué de textes rassemblés par son fils. Sa structure le découpe en cinq parties distinctes :
- L'Ainulindalë : le chant de la création. Oubliez le "Dieu créa le monde en 7 jours", ici vous avez un récit fondateur de qualité. le dieu suprême met au monde les AInur, dont les chants seront à l'origine de l'univers. On y assiste à l'apparition d'une entité marginale, Melkor, dont la mélodie entre en discordance avec celle des autres.
- le Valaquenta : une sorte de fiche descriptive de chaque dieu, les Valar, et des divinités mineures leur étant rattachées, les Maiar.
- le Quenta Silmarillion : le gros morceau messieurs dames. Un genre de mix Ancien/Nouveau testament, en mieux. Tolkien nous conte l'histoire d'Arda (la terre qui, à la suite des mutations entraînées par les nombreuses guerres destructrices, deviendra la Terre du Milieu), le développement des sociétés elfiques et humaines, avec en toile de fond la quête ultime, récupérer les Silmarils, joyaux créés par Fëanor et dérobés par Morgoth (aka Melkor).
- L'Akallabêth : après la grande guerre, les hommes s'installent sur une île où ils fondent le royaume de Nùmenor. Peu à peu, ils sont corrompus par Sauron, serviteur de Morgoth, et leur orgueil face aux Dieux les mènera à leur perte. La vision de l'Atlantide de Tolkien.
- Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age : l'origine des Anneaux du Seigneur, un prologue aux évènements contés dans Bilbo et la trilogie bien connue.
Maintenant la qualité en elle-même. Disons-le tout de suite, Tolkien n'a pas véritablement un style très agréable. Certaines phrases sont lourdes, le texte est dense, soit très descriptif, soit très narratif (beaucoup de ceux qui se sont lancés dans le SDA ont abandonné), mais si on passe outre...
C'est génial. C'est magnifique. C'est culte.
L'auteur a consacré sa vie à développer un univers crédible, qui a relancé l'intérêt pour l'heroic-fantasy. Il lui a donné une histoire et une géographie détaillées. Il a créé des civilisations au sein desquelles évoluent des personnages dotés d'un passé et d'un destin bien définis, et qui s'inscrivent dans des généalogies bien établies. Ces personnages ont tous un rôle à jouer dans le grand schéma qu'est l'histoire de la Terre du Milieu. Les histoires que nous content Tolkien sont magnifiques : romances, guerres, trahisons, vengeances, aventures, chaque chapitre est une véritable épopée. Certains dépassent aisément le niveau de nos contes classiques devenus populaires. Je pense particulièrement à l'histoire de Beren et Luthien ou des Enfants de Hurìn, véritables chef d'oeuvres.
Lancez-vous. Si vous parvenez à vous faire au style, vous ne pourrez plus décrocher. Et quand vous arriverez (enfin) au terme du Quenta Silmarillion, vous serez soufflés, car alors vous mesurerez l'ampleur de ce que J.R.R. Tolkien a accompli.
