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Critique de PatriceG


Ce que Tolstoï a raté, c'est Sophie.

Je me méfie comme de la peste de toutes les conneries qu'on a pu raconter sur le couple

Tolstoï n'avait pas tellement changé au point que cela eût pu constituer une rupture définitive, une large correspondance en montre tout le bien fondé. Certes comme l'a écrit Alain Rafelo, sa personnalité était égale à celle d'un génie littéraire tourmenté, mais il s'est laissé embarquer dans des trucs, dès les années 1880, avec la présence de parasites dans sa propre vie qui le tétanisèrent et le sortirent de sa zone de confort qui lui eût permis de voir clair et de trancher, ce fut d'ailleurs à deux doigts d'être fait !..

Au moment où il était à même d'être dieu, eh ben il ne fut plus dieu parce qu'il perdait sa lucidité pour ne pas voir que son bonheur, vertu cardinale, à côté de lui qui lui avait tout apporté, il ne le voyait plus distinctement et il s'en éloignait même physiquement pour aller vers ces sirènes de chiens qui lui montaient trop souvent à la tête. Je dis chiens parce que je ne vois pas d'autre mot pour qualifier des gens qui profitaient d'un vieillard aux idées prophétiques jusqu'à le détourner de sa propre famille. Ben oui, c'était quoi d'autre ces gens qui veillaient sur lui , tolstoïens se disaient-ils ? Quelle fumisterie ! Sans ces marchands du temple, la vie de Tolstoï eût continuer bon an mal an, et il est probable qu'il n'aurait pas envisager sa fuite, ne serait-ce que pour préserver la santé de sa femme bien-aimée, à défaut de la sienne et de son voeu chimérique selon la légende indienne de se retirer du monde pour mourir comme les éléphants sentant leur mort proche. Par la grâce de dieu, son talent d'écrivain, son génie fut préservé et son Hadji Mourat, et des nouvelles écrits dans le grand âge nous le prouvent. Ces oeuvres me font penser à ce que n'auront pas eu les bolcheviks qui détruisaient tout ce qui signifiait la réaction blanche, ces icônes qui ont été miraculeusement sauvées des mains sales des mécréants par les fervents. Oui le Tolstoï artiste était toujours là en sommeil cachant son Diable ..

Ca commençait comme dans un rêve leur histoire : Sophie à 11 ans était groupie de Tolstoï, son livre de chevet était Enfance. Elle l'aimait déjà tendrement, en secret. Puis quand il la vit pour la première fois, ce fut une fillette qu'il rencontra avec une curiosité amusée au milieu de ses deux soeurs, l'animal en lui s'en détourna pour regarder plutôt du côté de la mère qui avait de quoi séduire et bien sûr une fois de plus l'interdit se dressa devant lui, c'est un autre Tolstoï qui vint à son secours pour lui dire que ce qu'il cherchait pour son bien, ce n'était absolument pas Mme Bers, pas plus sa tante aînée de 8 ans Alexandra, belle femme pleine de charme, attachée à la cour impériale qu'il aimait avec avidité ..

N'était-il pas en train de naître un Lord Byron des frimas !... Des fois à quoi ça tient tout ça, c'est plutôt comme Tara qui sauva Scarlett : Iasnaïa Poliana maintint Tolstoï sur la piste : c'était plutôt où la mort avec la perte d'Iasnaïa Poliana, ou pas la mort, et la vie a toujours ceci de bien qu'elle sourit toujours à celui qui sait attendre un peu sans rien forcer du tout .. Ce n'était pas un ours, Tolstoï avait des relations .. Et l'important, il ne cessait d'écrire ..
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