Voilà pourquoi la reproduction néolibérale du capital survit de manière précaire, c’est-à-dire avec l’appui de politiques monétaires qui créent de nouvelles « bulles » si bien que « nous vivons dans l’impasse d’un schéma de reproduction, dans lequel prévaut le capital-argent, dont l’existence n’est possible que par des régressions économiques et sociales périodiques ».
Ces besoins sociaux, dans le monde développé, nécessitent une nouvelle répartition du temps de travail social en faveur des services dans les domaines de l’éducation, de la culture, de la santé, de la gestion créative des loisirs, de la gestion écologique globale, etc.
L’objectif était de présenter, de manière aussi méthodique que possible, l’ordre des notions et des données empiriques qui me semblent nécessaires à l’interprétation de la crise actuelle ; une crise économique bien-sûr, mais aussi une crise de reproduction sociale et d’hégémonie politique, une crise écologique et civilisationnelle
La « neutralité scientifique » relève de la naïveté dans le meilleur des cas, du mensonge ou de l’hypocrisie dans le pire
Le capitalisme n’existe jamais de manière générale et abstraite, mais toujours de manière particulière et concrète, c’est-à-dire de manière historique
Les lois générales et diachroniques du capitalisme se manifestent toujours dans un contexte de règles et de pratiques qui sont historiquement volatiles, permettant ainsi la périodisation de l’ère capitaliste
Depuis le début des années 1980, les politiques néolibérales transformant l’ancien mode de régulation keynésien ont également transformé les caractéristiques des crises : la crise des années 1970 était due à la baisse du taux de profit. La crise actuelle est due au ralentissement structurel du rythme de réalisation de la valeur par rapport au rythme de valorisation de la valeur. La crise actuelle, dans laquelle le risque de déflation est toujours présent, est la crise de la réponse néolibérale à la crise des années 1970, dans laquelle le risque d’inflation a prévalu