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Critique de Lou987


Lou987
19 septembre 2017
[Cette critique concerne toute la saga, que j'ai dévorée!]

Avec toutes les BD qui paraissent chaque année depuis des décennies, je vais vous présenter une BD idéale pour les férus de BD à la fois policières et humoristiques mais surtout, très humaines. C'est dans ces tonalités que Philippe Tome (scénario), Luc Warnant, Bruno Gazzotti, Dan (dessinateurs), Stéphane de Becker et Cerise (couleurs), assurent le cycle Soda depuis 1987. Oui, ça fait longtemps que ça dure et c'est pour ça que plusieurs dessinateurs et coloristes se sont succédés, bien que le scénariste soit fidèle à son poste. Cette BD, c'est un concentré d'action, d'humour, de dessins inhabituels et de vie. le cadeau idéal pour le papa ou le frère ou la soeur ou la maman ou quiconque aimerait lire une bonne BD originale près de la cheminée en hiver.

> Coup de crayon
Bon, il est vrai que les as du crayon se sont succédés depuis 1987. Pourtant, il faut reconnaître une constance et une fidélité aux premiers croquis qui ont donné son identité à Soda. Les traits sont dynamiques, voire secs et peu esthétiques pour certains, ce qui confère à la BD sa personnalité. Les personnages n'ont pas des visages aussi parfaits que nos Witch, les décors ne sont pas aussi détaillés que TDB, bref, rien n'est fait pour ressembler à une BD lambda, et c'est pour le meilleur. Les coups de crayon sont personnels, directs, nets et efficaces, tous les ingrédients du bon polar drôle sont réunis : les jeux de contraste, les clairs-obscurs … Ces traits vous rappelleront sans doute les Gaston Lagaffe et autres Spirou, aussi faut-il rappeler que Soda est née dans les années fastes de la BD franco-belge où le trait rappelle le dessin manuel, loin des pratiques à l'ordinateur à la limite du 3D des BD d'aujourd'hui. Je ne dis pas que toutes les BD contemporaines se font à la Oui-Oui, mais le rapport au crayonné et au croquis était plus visible dans les années 80 qu'aujourd'hui. Et c'est ce qui ressort de Soda, une espèce de tradition franco-belge qui perdure (le cycle est toujours en cours) tout en innovant avec des traits inhabituels. Soda, c'est idéal pour les mélancoliques de la période Spirou.

> Coup de plume
Philippe Tome est le papa de Soda depuis le début. Il donne au personnage son identité, il le rend attachant, et puis, et puis, oui, on en parle de la maman juste trop mignonne de David (aka Soda) ? Il parvient à développer une véritable relation entre la mère et le fils, et ça nous rappelle les polars dont les héros n'ont que très peu d'attaches mais quand ils en ont, ils sacrifieraient leur vie pour les sauver. Soda fait partie des personnages pour lesquels on développe une réelle empathie. Il ne parle pas beaucoup, il est solitaire mais pas fermé sur lui-même. C'est un flic à New-York qui fait croire à sa mamanchou, très pieuse et cardiaque, qu'il est prêtre. Oui, oui, le scénario est absolument magique. Un mensonge pour la bonne cause qui rend leur relation encore plus forte. Soda est un policier glacial qui apprend à troquer sa tenue de prêtre contre son uniforme, le temps d'un trajet en ascenseur. Soda, il est pas très commode aux premiers abords mais je vous promets qu'il est badass et qu'il est cool. Chaque tome, c'est une nouvelle aventure, une nouvelle preuve que Soda c'est le meilleur flic de New York. Ou le meilleur prêtre. Ca dépend à qui on demande !
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