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Critique de ManouB


Dans un petit village de la Chine des années 80, trois adolescents, Baorun, Liu Sheng et Princesse se rencontrent. Princesse, est une petite orpheline qui a été recueillie par le jardinier de l'hôpital psychiatrique. Liu Sheng est un séducteur qui a un certain pouvoir sur les deux autres car sa famille a acquis une relative prospérité. Baorun vit dans la pauvreté avec ses parents et Grand-père.
Mais voilà que Grand-père commence à perdre la tête (il "perd son âme") et se met à creuser des trous partout au pied des arbres, à la recherche d'une lampe qui contiendrait d'après ses dires un véritable trésor, c'est-à-dire deux os ayant appartenu à ses ancêtres qu'il lui faut honorer d'urgence, s'il veut retrouver sa raison. Les parents de Baorun décident de le placer à l'asile, où il commet tant de bêtises que la famille décide de mettre en place une surveillance étroite. C'est finalement Baorun qui s'en charge. Il devient un expert dans l'art d'attacher son grand-père sans lui faire mal, pour éviter qu'il ne s'enfuit de l'asile d'une part, mais aussi de creuser partout ce qui l'épuise, et coûte très cher à la famille qui doit à chaque fois payer les dégâts ainsi occasionnés.
Ses deux amis viennent lui prêter mains fortes.
Les trois jeunes gens se disputent en permanence. Princesse est l'objet de toutes les attentions des garçons qui sont tous deux tombés amoureux de cette jeune fille coléreuse et injuste.
Ils vont saborder par leur maladresse toutes leurs chances...
Mais un soir tout bascule car les garçons commettent l'irréparable : ils violentent la jeune fille. Un des deux devra payer...ce sera Baorun.
Nous les retrouverons dix ans plus tard !

C'est un roman que j'ai trouvé très difficile à aborder et dans lequel j'ai mis beaucoup de temps à entrer. La mise en place m'a paru longue, bien qu'on comprenne rapidement les liens qui unissent les personnages entre eux.
L'auteur situe son histoire dans les années 80, une période où la société chinoise est en pleine évolution puisque la Chine est en en route vers le capitalisme.
Il y a un mélange d'humour qui vire parfois au loufoque (surtout autour de la folie du grand-père), d'une certaine poésie que l'on retrouve chez les auteurs chinois et d'une dureté de propos qui peut choquer.
Le roman est divisé en trois parties, chacune mettant à l'honneur un des personnages mais les autres sont tout de même présents.

La condition de la femme est mise en avant, mais aussi la vie quotidienne de cette génération de jeunes qui vivent pour la première fois dans l'espoir d'une vie meilleure mais qui perdent peu à peu leurs repères et les valeurs ancestrales transmises depuis des générations. En fait, c'est une génération sacrifiée ou presque, car aucune amélioration de leur condition de vie n'est possible dans l'immédiat.
J'ai trouvé ce roman très long à lire, trop tortueux bien que très réaliste et je me suis souvent perdue dans sa lecture, tant il y a de digressions et de scènes qui n'apportent rien à l'histoire elle-même, ni à l'ambiance. Aucun des personnages ne m'a paru réellement sympathique, à part le grand-père qui reste finalement le plus humain de l'histoire.
J'ai cependant aimé les descriptions de la vie quotidienne dans la petite rue des Cédrèles, un quartier qui conserve encore les traditions ancestrales, un véritable refuge pour les différents personnages.

C'est donc une lecture à réserver à celles et ceux qui aiment la littérature chinoise...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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