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Critique de Eve-Yeshe


Ce roman m'a donné du fil à retordre, les flatulences, l'anneau pylorique d'Ignatius qui se bloque à la moindre contrariété, ou la moindre angoisse, ce qui lui permet de fuir la réalité, et la saleté dans laquelle il vit, ont été un répulsif. Entre les rots, la bouffe, j'ai été servie…

J'ai persisté car ce livre a été encensé et je me suis mis un objectif : tenir cent pages. J'ai lu parfois en diagonale, je l'avoue mais je suis arrivée au bout.

Certes, l'auteur nous propose une critique de la société de l'époque, la Nouvelle Orléans, le statut des Noirs, la chasse aux communistes, le milieu homosexuel, la pornographie… et nous fait découvrir une foule de personnages bien caricaturaux.

On a donc Ignatius, obèse, lettré, influencé par Boèce, hypochondriaque, limite psychotique, car se sent victime des autres, de complots, rien n'est jamais de sa faute ce qui entraîne des quiproquos. Des années d'université, (on se demande comment il a pu obtenir son diplôme !), il garde une correspondance avec une amie, Myrna Minkoff, babacool, toujours en quête d'un nouveau combat à mener (sexualité, religion…).

La mère d'Ignatius, Irène, veuve totalement dévouée à son fils au départ, se désespère en voyant qu'il n'arrive à rien, trouvant le réconfort dans la consommation de Muscatel ; mais grâce à sa nouvelle amie Santa, elle découvre les joies du « bouligne », malgré son « arthurite », et commence à ruer dans les brancards, se demandant s'il ne vaudrait pas mieux le faire interner.

On découvre au passage, les pantalons Levy, où Ignatius est embauché pour trier les dossiers, avec un contremaître dépassé, une secrétaire gâteuse à qui on refuse la retraite… ou un établissement louche, les Folles Nuits, où règne une patronne qui fait des petits trafics, un portier noir exploité, Mancuso, un policier qui cherche absolument à arrêter quelqu'un, un Dorian, homosexuel qui organise des soirées farfelues…

La langue utilisée par l'auteur est crue, argotique alors que ce qu'Ignatius écrit dans ses cahiers d'écolier est totalement différente, presque littéraire.

On rencontre des expressions drôles : le bouligne, le sonne automne, la bombe nucleyère, les matchs de foute…

Si on aime l'humour noir, on est servi. Certains parlent de don Quichotte moderne. J'ai mis du temps pour arriver au bout de ce roman, et je suis incapable de dire si je l'ai aimé ou non ! j'étais curieuse de savoir comment cela allait finir en fait et j'ai fini par me laisser prendre au jeu, sans plus.

Bonne nouvelle, il ne me narguera plus dans ma PAL !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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