AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de coco4649


 
 
Rarement autant subjugué
par tant de pureté poétique
surgit des profondeurs ou de
la surface de l'être réfléchissant.

Quelques unes de ces lignes légères,
graves, inoubliables.

" L'infinité s'écoule/, courbe,
/en silence au-delà/perfection méridienne,

" Toit/au soleil arraché.

" lèvre de nuit/le liséré de quelque orage
/où se vient amarrer l'horizon.

" Résonne,/au pied léger,/
/lumière au pli du jour vibrante
/le soleil sous ma voix reconnu.

" S'irise alors/, mensonge minéral
/le regard inondé/où se vient refléter mon silence.

" à l'arrière de moi rejeté/le réel.

" le ciel /proche lointain,
/bouche profuse de l'immense.

" S'éploie, qui subvient à nos yeux,
/sourd amuïssement d'une attente innombrable,
/l'infuse nutation

" Inaudible lumière,

" Sessile concordance,

" Les signes d'un matin polissent ce séjour.

" du ciel pierreux surgit le col.

" inerte profondeur le cyprès blanc du vide

" glauque incendie du bleu…


Les lignes qui précèdent sont tirées
des quelques pages référencées
ci-dessous.


" Vers le soir
Quel parcours
            surhumain
dans chaque pas plus dense ?

En chemin
le sentier déjà noir
vers la dissolution tardive.


L'infinité s'écoule
, courbe,
en silence au-delà
          perfection méridienne,
sans ombre,
le déclin consenti à la félicité de la lumière.


Progressivement ablué
          le pur vertige d'avant l'aube
, éclat
     du jour en deux?
p.96


" Porteuses de voix



Toit

au soleil arraché.

Précède,
        le plus haut
la déchirure de l'été.

L'immaculé
le bleu,

lèvre de nuit
le liséré de quelque orage
où se vient amarrer l'horizon.


Sans fin s'écarte,
entoure à pied le ciel.

De pierres débourbées,
corps d'espace ébloui se parfait le dehors,

fruits de l'air,
jour rompu,
le soulèvement aplani des montagnes
souffle immobile sous mes pas.

Résonne,
        au pied léger,
lumière au pli du jour vibrante
le soleil sous ma voix reconnu.


Dithyrambe
          en ces lieux
la distance olympienne.

Là se nomme le fond obscur



p.88-89


" Porteuses de voix
puis
    extérieure la tension,
vision,
      l'incertitude,

erratique éprouvée des blocs
la lumière innomée de l'absence,
le site,
où je dois accomplir ce silence.
S'irise alors
     , mensonge minéral
     le regard inondé
où se vient refléter mon silence.

Suprême
est l'insécurité des choses

ô porteuses de voix !
p.89-90


" Porteuses de voix
Contournant le regard
l'irrépressible écoulement
au miroir de l'espace

s'y contrarient
            l'ouvrage
et la promesse qui le trame

survient
l'hésitation,
visage

l'éclairé qu'éloigne de moi l'étendue.

Voix tardives.

De la taille d'un oeil…

Détourné de la roche,
en chaque pierre à l'oeuvre
         essaim,
         ralenti dans l'oubli,
plus dense que la neige,
à l'arrière de moi rejeté
                   le réel.
p.90-91


" Porteuses de voix
Dans l'air

le mot sans nom multiplié
quelque inaudible roulement.

Nous,
     dépourvus de cils
     vers l'éclat,
le ciel
     proche lointain,
bouche profuse de l'immense.
p.91


" Petit jour
S'éploie, qui subvient à nos yeux,
sourd amuïssement d'une attente innombrable,
l'infuse nutation


Principe intérieur
       ici
         monde enviable
, va le rapport fécond…


Inaudible lumière,
en toutes choses déhiscence
dérive
      déjà
           le cadran.
p.80


" Petit jour
Sessile concordance,
lignes,
     couleurs des fûts en leur accordement
     , translucide entrelacs
opercule
     cette distance
la lumière étonnée…

Les signes d'un matin polissent ce séjour.


Leur complétude
             scintillante
veille l'ordre en repos.
p.82


"Petit jour
Du ciel pierreux surgit le col.
En mes pas délités
           retombée de l'effort
le miroir calme à l'infini
           , mélèzes immergés.

Il n'est plus de mémoire…

Source de la distance,
inerte profondeur le cyprès blanc du vide
        , écho
             pétrifié.


Voile.
Dans ce déni,
ressemblante
           la remontée.


Rétine…
à notre insu rivage de lumière.
Espace en nous de réciprocité.
Mais incommensurable,
mesure même de l'attente
cette présence de haut ciel…
nous fascine le seuil.
p.83


" Petit jour
Poursuit,
       le sentier récurrent,
en oblique ressac le torrent désoeuvré…

nappe fuyante du regard
l'eau s'est tue
… l'univoque déroulement

glauque incendie du bleu…
p.84
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}